Jeudi soir, un train en provenance d'Oujda et à destination de Fès a déraillé. Cause retenue pour l'instant: quelqu'un aurait volé les boulons servant à consolider les rails. L'accident a fait 43 blessés selon le bilan officiel de l'ONCF. Hormis 2 blessés, tous ont pu quitter l'hôpital vendredi matin. Le train en provenance de Oujda et à destination de Fès, et qui s'est renversé jeudi soir vers 18h40 près de la gare de Fès. Alors que des personnes marchent nerveusement sur la voie ferrée tout en buvant de l'eau, non loin de la gare de Fès ; d'autres sont perchées sur un wagon renversé alors que la majorité des passagers tentent de sortir leur bagages ou de joindre les secours pour les sortir de ce pétrin. Ces images ont été filmées par une caméra amateur et publiées sur Youtube. Il s'agit d'un train en provenance d'Oujda et à destination de Fès, et qui s'est renversé jeudi soir vers 18h40 près de la gare de Fès. « 10 wagons ont été renversés à cause d'un acte de malveillance perpétré par quelqu'un qui aurait volé plusieurs boulons servant à tenir solidement les rails de la voie ferrée. Cela a dû provoquer une grande ouverture de cette dernière ce qui a engendré le déraillement », nous explique Said Naciri, le directeur responsable de la circulation à l'ONCF. C'est un miracle qui s'est produit près de la capitale spirituelle du royaume. Le déraillement du train n'a engendré aucune perte en vies humaines. Par contre sur les quelques 350 passagers, 43 d'entre eux ont été blessés, d'après Naciri. « Ils ont été transportés sur le champ à l'hôpital Ghassani ainsi qu'au CHU de Fès. Vendredi matin, ils sont tous sortis de l'hôpital à part deux personnes qui sont encore sous observation. D'après une source ayant requis l'anonymat », « le personnel de l'hôpital Ghasani est déserteur. Il n'y avait presque personne. Il n'a pas considéré les blessés comme une urgence et la permanence a pris tranquillement son ftour avant de prendre soin d'eux. », nous révèle-t-elle. « Ils ont même eu le culot de leur demander de payer les frais de soins et de radiologie enchaîne la même source. Circulation débloquée Contactés, les deux hôpitaux sont restés injoignables. Les autorités de la région se sont rendues à Ghassani afin d'empêcher les blessés de payer quoique ce soit, indique une autre source. Les victimes de cet accident grave ont du rompre le jeûne en plein air. Des bienfaiteurs se sont déplacés aux deux hôpitaux pour leur offrir le ftour. Le lieu de l'accident n'est pas encore à cent pour cent débarrassé, mais « un autocar a été mis a la disposition des voyageurs afin d'assurer le trajet Fès-Sidi Hrazem. », nous révèle Naciri. Le directeur commercial de l'ONCF aurait promis aux 350 passagers qui étaient à bord du train, de leur offrir le billet de train de se rendre là où ils comptaient voyager. « Ce type d'incident arrive partout dans le monde. Heureusement, nous avons eu de la chance, il n'y a eu aucun mort. Le point kilométrique où tout a basculé n'est pas surveillé. C'est assez compliqué de mettre des vigiles sur toutes les voies ferrées, surtout qu'il s'agit là de 2500 km de réseau ferroviaire. A l'avenir, il faudrait prévoir plus de vigiles dans les zones à risque et installer plus de caméras de vidéosurveillance. », conclut Saïd Naciri. Vendredi, les forces de l'order ont pu arrêté et présenter à la justice 3 personnes soupçonnés d'être les auteurs du déraillement du train. Âgés de 18 à 23 ans , ils auraient détachés les boulons qui fixent les rails, «provoquant le sur-écartement de la voie ferrée sous le convoi et partant le déraillement du train», indique la MAP. Une autre personne de 42 ans a elle aussi été arrêté. Une source nous apprend qu'il s'agirait d'un garagiste ou d'un ferronnier qui revend les pièces en question. « Que nous arrive-t-il ? » Le dernier drame qu'a connu l'ONCF, officiellement, date du 21 mai de l'année courante. 4 morts et 16 blessés à cause d'un passage à niveau qui n'était pas surveillé. Une journaliste de la presse électronique arabophone tire un grand coup de gueule en commentant l'incident : « Mince alors ! Mais dans quel monde vit-on ? Est-ce que le vol s'est tellement enraciné dans les veines de notre société jusqu'au point que certains osent retirer les boulons d'un train, sans se soucier de leur frères qui risquent de mourir ? Avons-nous perdu la tête ? Sommes-nous à ce point déboussolés, à jamais ? Cet incident, avant même de remettre en question les autorités, il met en question la société marocaine, l'individu, la famille et l'éducation nationale. » * Tweet * * *