Brahim El Jaï, PDG de MarocInvest, succède à Choukri Oimdina à la présidence de l'AMIC. Le nouveau président apporte de nouvelles ambitions pour l'organisation. Les entreprises investies par le Private Equity ont eu une croissance de 19% de leur chiffre d'affaires. L'Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC) a un nouveau président. Brahim El Jaï, Président Directeur Général de MarocInvest, vient de succéder à Choukri Oimdina à la présidence de l'organisation. Brahim El Jaï a été élu par le Conseil d'Administration de l'AMIC à l'issue de l'Assemblée Générale des membres de l'association du 20 juin dernier. Isabelle Portebois-Benjelloun, Principal d'Aureos Capital, a, pour sa part été élue, vice-présidente de l'association et Karim Fath, trésorier de l'association. Au terme de son mandat, Choukri Oimdina a déclaré que dans la continuité de l'action entreprise par ses prédécesseurs, les principaux axes du mandat du bureau sortant ont été « la poursuite du travail de pédagogie sur nos métiers et sur notre engagement d'acteurs responsables et socialement utiles.» A cet effet, « un effort particulier a été déployé pour améliorer le cadre réglementaire et fiscal dans lequel évoluent les fonds d'investissement au Maroc, afin de renforcer le rôle du capital investissement dans la mobilisation de l'épargne à long terme vers le financement productif» a ajouté Oimdina. Un rôle important à jouer Brahim El Jaï, nouveau Président de l'AMIC, a, pour sa part, exprimé sa vision pour son organisation. « Grâce à l'engagement de ses membres et à l'implication continue des représentants qui se sont succédés au sein de son bureau exécutif, l'AMIC est aujourd'hui une association reconnue et engagée dans la promotion et le développement du Capital Investissement », a-t-il d'abord souligné avant d'ajouter : « J'ai l'honneur et la volonté de poursuivre cette mission avec l'objectif d'une association qui puisse porter haut le drapeau de notre métier tant auprès des entrepreneurs, des institutions financières et des pouvoirs publics que des managers et dirigeants d'entreprises sans lesquels nous ne saurions réussir. » Dans le contexte économique actuel, l'accès au financement bancaire devient de plus en plus ardu pour les PME. De plus, la morosité qu'a connue le marché boursier courant l'année dernière, semble se poursuivre en 2012. « Je suis convaincu que le Capital Investissement à un rôle important à jouer » affirme Brahim El Jaï. Le Capital investissement ou « Private Equity » a, en effet, un impact indéniable sur l'économie nationale. Selon El Jaï, ce dernier aurait induit, en 2011, une croissance du chiffre d'affaires de 19% dans les entreprises investies alors que les effectifs de ces dernières augmentaient de 11%. Un secteur en forme Par ailleurs, le montant des capitaux levés par les sociétés du capital investissement intervenant au Maroc a atteint en 2011 près de 480 millions de dirhams. Soit un peu moins que la moitié de ceux mobilisés en 2010 (1,02 milliard de dirhams). Ce sont là les résultats du dernier rapport de l'AMIC. L'on pourrait croire que le capital investissement aurait enregistré son plus mauvais exercice en 6 ans. Mais la vérité est ailleurs. Cette différence, explique-t-on auprès de l'AMIC, résulte d'un paramètre non négligeable. « Les fonds levés sont investis sur une période d'environ cinq ans, la comparaison doit donc s'effectuer avec un décalage approximatif de cinq ans». Le cumul des montants levés en 2006 et 2011 atteint ainsi près de 8 milliards de dirhams alors qu'il n'était que de 768 millions pour la période (2000-2005). Quant aux investissements réalisés, ils cumulent 3,3 milliards de dirhams, dénotant un différentiel significatif par rapport aux montants levés. Les gérants de fonds auraient donc en plus de la réserve. « Nous estimons à 3 milliards de dirhams le montant des fonds encore disponibles pour l'investissement » précise l'organisation. C'est ainsi que le nouveau Président de l'AMIC s'engage de renforcer l'impact économique et social du métier de capital investissement ainsi que sa contribution majeure à la transparence en matière de gestion ; et ce grâce au respect des meilleures pratiques internationales. * Tweet * * *