Vladimir Poutine, le président russe, compte bien renforcer l'influence de son pays au Proche-Orient au cours de son mandat. À la faveur d'une tournée de deux jours qui s'est achevée mardi, il a réaffirmé son soutien à la cause palestinienne. Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le président russe, Vladimir Poutine, à Bethléem, mardi. Le président russe Vladimir Poutine, était mardi en visite en Cisjordanie où il a salué la position de Mahmoud Abbas, le président de l'autorité palestinienne, dans les négociations avec Israël, gelées depuis plusieurs mois, et a affirmé que son pays n'a aucune objection à reconnaître un futur Etat palestinien. Vladimir Poutine a de même, lors d'une conférence de presse commune, estimé que les décisions unilatérales de l'Etat hébreu ne sont pas « constructives ». « Nous avons discuté des moyens de surmonter le dilemme du processus de paix israélo-palestinien. Je souligne la position responsable prise par le président Abbas, et ses efforts pour parvenir à un accord négocié basé sur la solution des deux Etats. Je suis sûr que toutes les actions unilatérales ne sont pas constructives », a souligné le chef d'Etat russe. Notons que Vladimir Poutine était lundi en Israël où il a rencontré les autorités israéliennes notamment au sujet du processus de paix. Influence Vladimir Poutine compte bien renforcer l'influence de la Russie dans la région au cours de son nouveau mandat qui commence à peine. Moscou est un important acteur au Proche-Orient, en partie parce qu'il est membre du « quartet », qui comprend aussi les Etats-Unis, l'Union européenne et les Nations unies. De son côté, Mahmoud Abbas a sollicité l'aide du président russe, Vladimir Poutine, pour débloquer le processus de paix avec Israël, au point mort. « Nous avons assuré au président russe que le chemin de la paix passe par des négociations avec Israël et nous continuons à souligner la nécessité pour Vladimir Poutine d'organiser une conférence de paix internationale à Moscou », a déclaré Mahmoud Abbas lors de la conférence de presse conjointe à Bethléem en Cisjordanie. Libération des prisonniers palestiniens Le président palestinien s'est aussi dit prêt à rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pour un « dialogue sans négociation » en cas de libération des Palestiniens emprisonnés par Israël avant les accords de paix d'Oslo de 1993-1994. « Nous avons demandé à nos amis russes de nous aider à obtenir la libération de nos prisonniers qui ont été arrêtés avant 1994 et qu'Israël a accepté de relâcher, pour l'instant sans effet », a-t-il ajouté. Cette tournée de deux jours au Proche-Orient du président russe est intervenue quelques jours après un regain de violence entre Israël et le Hamas. Une dizaine de Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza lors de raids de l'armée israélienne après que des dizaines de roquettes ont été tirées sur le sud d'Israël. Depuis, une trêve fragile est entrée en vigueur. Pour rappel, Vladimir Poutine a rencontré Mahmoud Abbas symboliquement à Bethléem, ville sainte, où il a également inauguré un centre culturel russe. Il est le deuxième chef d'Etat russe à séjourner à Bethléem après Boris Eltsine en 2000. Il s'est ensuite rendu en Jordanie pour rencontrer le roi Abdallah II. Selon des sources concordantes, les deux dirigeants ont discuté de la crise en Syrie, des efforts de paix au Proche-Orient, du programme nucléaire iranien et de l'aide apportée par la Russie pour construire un réacteur nucléaire civil et moderniser un terminal pétrolier en Jordanie. * Tweet * * *