D'un investissement de près de 500 millions de dirhams, le projet d'élargissement de l'autoroute urbaine de Casablanca vient de démarrer. Le tronçon d'une longueur de 20,5 km fera l'objet d'un élargissement pour le faire passer à 2×3 voies au lieu de 2×2 actuellement. Sajid rassure que des négociations sont en cours avec le ministère du Transport et Autoroutes du Maroc (ADM) pour étudier la possibilité de suspendre la paiement sur la voie de déviation Aïn Harrouda-Nouaceur. Les Casablancais devraient prendre encore leur casse-tête de mobilité en patience. Après l'embrouillement des travaux de la réalisation de la voie ferrée du tramway, voici que la commune urbaine de Casablanca donne le coup de lancement des travaux d'élargissement de l'autoroute urbaine. Le tronçon d'une longueur de 20,5 km fera l'objet d'un élargissement pour le faire passer à 2×3 voies au lieu de 2×2 actuellement. De Aïn Harrouda au siège de l'OCP… Les travaux commenceront à partir de l'échangeur limitrophe près du siège de l'OCP. Ce projet concernant l'axe autoroutier liant l'échangeur Aïn Harrouda et celui de l'OCP a été confié au groupe espagnol Copisa suite à un appel d'offres international, comme l'a bien mentionné Mohamed Sajid, maire de Casablanca, lors d'un point de presse hier. Ajoutant que la concurrence était farouche entre les différents soumissionnaires. Sur sa foi, les règles de transparence et de mérite ont été bel et bien respectées. Eu égard à l'embarras et la gêne causée, Sajid a tenu à présenter toutes ses excuses aux habitants de la capitale économique. «On aurait dû attendre l'achèvement du chantier du tramway prévu pour fin 2012. Mais puisque on est en plein chantier il vaudrait mieux réaliser l'ensemble des projets d'aménagement en même temps», explique-t-il. Le déficit en infrastructure routière est tel que la pression des besoins en lien avec le boom démographique et l'essor économique ne tolèrent plus l'immobilisme. Tout en sachant que le nombre des véhicules qui parcourent chaque jour l'axe routier en question est de 120 000. Un chiffre surprenant qui dépasse même les capacités de cette infrastructure, pour reprendre les termes propres de Sajid. Le besoin flagrant en matière de transport collectif de masse estimé, selon le maire, à près de 90 % a fini par impacter la qualité de la vie même des citoyens. Cette infrastructure devenue au fil du temps dégradable générant ainsi des voies impraticables n'a pas manqué de gêner la mobilité et la libre circulation causant ainsi des pertes sèches aussi bien au niveau du temps que de l'argent. Sans parler du stress et ses effets secondaires telle la tension artérielle. D'autres projets dans le pipe Sajid évalue les besoins en réseau routier de la ville blanche à 170 kilomètres coûtant ainsi près de 50 milliards de dirhams (plus de 8 milliards valeur aujourd'hui). Une bagatelle loin d'être en phase avec les moyens disponibles. Ce qui mène ce dernier à reconnaître que beaucoup d'efforts restent à consentir pour répondre aux attentes et besoins réels de la population. Voilà une preuve de plus que les conditions de la compétitivité dont se targuent les officiels sont loin encore d'être remplies. D'autant plus que c'est de l'axe stratégique de la machine économique nationale dont en parle. Sur une question relative au timing choisi pour le lancement des travaux d'élargissement de l'autoroute urbaine, surtout que ça coïncide avec le retour des MRE, Sajid a répondu que c'est au contraire le moment opportun. Il se réfère aux avis des experts qui estiment que la période s'étalant sur les deux saisons, le printemps et l'été, reste la meilleure au vu des conditions climatiques. Avec la gêne occasionnée, il est conseillé d'emprunter d'autres voies de déviation. Ainsi par exemple , il est possible de prendre la direction de Nouaceur à partir de l'échangeur de Aïn Harrouda. Mais là se pose le problème du paiement du tarif de 7 dirhams. À ce titre, Sajid rassure que des négociations sont encours avec le ministère du transport et Autoroutes du Maroc (ADM) pour étudier la possibilité de suspendre la paiement tout au long de la durée des travaux (24 mois). S'agissant enfin des autres chantiers routiers de la métropole en vue. La maire annonce les projets du passage sous terrain de la place de Dakar (Chimicolor) liant les boulevards Mohammed V et Mohammed VI, d'une somme de 240 millions de dirhams. Sur la liste figure également le chantier du Carrefour de Marjane (Sidi Maarouf) avec un investissement de 700 millions de dirhams. Il est prévu la construction de trois niveaux dont un ouvrage souterrain et un viaduc. * Tweet * * *