Peut-on améliorer la sécurité et la mobilité, simultanément ? La question fera l'objet de débats et de discussions au 12e congrès mondial sur la prévention routière, qui se tiendra les 7 et 8 juin à Marrakech. Au Maroc, les accidents de la route coûtent plus de 11 milliards DH à la collectivité, soit 2,5 % du PIB. Marrakech accueille le 12e Congrès mondial sur la prévention routière. La manifestation se tiendra les 7 et 8 juin sous le thème « Mobilité et sécurité en milieu urbain : que peut-on faire pour les améliorer simultanément ? ». Un parterre d'experts, d'universitaires et de professionnels en provenance de 33 pays prendra part à « cette rencontre pour échanger et partager leurs expériences et leurs expertises dans le domaine du management de la circulation et de la sécurité routière en milieu urbain. « Le congrès tentera d'approfondir la réflexion et de dégager des pistes d'amélioration pour satisfaire les besoins en mobilité, sans pour autant compromettre la sécurité des usagers de la route, notamment les plus vulnérables », indique dans un communiqué le Comité national de prévention des accidents de la route (CNPAC). Au programme de ces deux journées de travail, une série de conférences autour de sujets d'actualités notamment « La gestion du trafic en milieu urbain », « Mobilité des usagers vulnérables en milieu urbain », « Risque et insécurité routière en milieu urbain », « Transport, nouvelles technologies et aménagements urbains » et « les bonnes pratiques ». Dégâts humains et matériels à l'échelle mondiale Constat alarmant, les accidents de la circulation sont devenus la principale cause de décès des 15 -29 ans. Un prix inacceptable pour assurer la mobilité, avait déclaré le secrétaire général de l'ONU. Chaque année, près de 1,3 million de personnes dans le monde décèdent. Outre les pertes humaines, les accidents de la route causent une perte financière de l'ordre de 18 milliards de dollars. Au Maroc, les accidents de la route coûtent plus de 11 milliards DH, soit 2,5 % du PIB. Malgré la promulgation du nouveau code de la route qui se veut plus dissuasif, l'hécatombe continue sur nos routes. Selon le ministre de l'Equipement et des transports, Abdelaziz Rabbah, qui répondait à une question orale à la Chambre des représentants, ce code contient plusieurs points positifs ; toutefois, il souffre d'insuffisances au niveau des mécanismes de mise en œuvre, entre autres, l'absence de radars et de certains décrets relatifs aux commissions administratives d'enquête sur les responsabilités, ainsi que l'accompagnement social. Le ministre PJDiste déclare aux députés que son département mène des concertations avec les professionnels pour changer le système des auto-écoles et les cahiers des charges des centres de contrôle technique. * Tweet * * *