Le Conseil de la concurrence a bouclé 3 années et demie d'existence, au fil desquelles plusieurs dossiers ont été traités. Aujourd'hui, ils sont une vingtaine à l'étude, et huit sont presque bouclés. Abdelali Benamour, président du Conseil de la concurrence. C'est un carnet très chargé qu'est celui du Conseil de la concurrence. Organisant sa 19e session, le Conseil, en la personne de son président Abdelali Benamour, a saisi l'occasion pour dresser le bilan des actions du Conseil et présenter les saisines sur lesquelles il s'attelle ainsi que les études qu'il est prêt à publier. Dans ce sillage, ladite cession tenue hier, mardi 15 mai à Rabat, a été l'occasion d'exposer les dernières saisines que le Conseil a reçues de la Confédération générale des entreprises au Maroc (CGEM). Il s'agit des dossiers de la concurrence dans les secteurs du tabac et du transport routier de marchandise. Le premier dossier a été institué par la commission de commerce et service tandis que le second émane de la Fédération de transport (FT), toutes deux faisant partie de la CGEM. La cession a été également l'occasion de présenter l'état d'avancement du dossier relatif à la concurrence dans le secteur des engrais. 20 dossiers dans le pipe Quant aux dossiers qui font l'objet d'études, Benamour a annoncé au total 20 études en cours de réalisation. Il s'agit entre autres du dossier de la concurrence des grandes surfaces au commerce de proximité, du marché du transport maritime des wagons du tramway de Casablanca « accordé à une société française sans être passé par un appel d'offres », selon le Comité central des armateurs marocains (CCAM) qui a institué le dossier. Il s'agit aussi de la concurrence dans le domaine de la distribution des films dans les salles de cinéma, de la situation du marché de poisson dans le port d'Agadir, de certaines pratiques contraires à la concurrence dans le marché détail de tabac, de la libéralisation des prix des médicaments vétérinaires, du respect des règles de la concurrence lors du marché de l'étude des surfaces métriques à l'intérieur de la Poste Maroc et du marché d'acquisition de produits pharmaceutiques par la commune urbaine de Nouacer. Par ailleurs, en octobre prochain, le Conseil présentera huit études, dont celle relative aux produits subventionnés par l'Etat, la concurrence dans le marché de ciment, du transport aérien et de la communication audiovisuelle. Sur la question du pouvoir décisionnel du Conseil, Benamour a tenu à souligner que « si le Conseil n'a pas le pouvoir décisionnel, il dispose d'un pouvoir communicationnel. Il suffit de voir l'impact de l'étude relative à la concurrence dans le marché de la téléphonie mobile sur les prix qui ont tendu vers la baisse, pour s'en rendre compte ». * Tweet * * *