Selon d'une étude sur l'auto-entrepreneuriat, réalisée par le cabinet LMS, le Maroc pointe au 6e rang ex-æquo avec le Mali et la Mauritanie avec 5 % en matière de création d'entreprises en Afrique. Cette étude montre que le Sénégal arrive en pôle positon avec 11 % suivi du Niger(10 %), le Cameroun et la Tunisie (9 %) et l'Algérie (7 %) à Le marché marocain n'a pas encore réussi à attiser la convoitise des potentiels investisseurs africains. C'est du moins ce qui ressort d'une étude sur l'auto-entrepreneuriat au Maroc réalisée par le cabinet LMS pour le compte de CJD international (Centre des jeunes dirigeants international). Présentés mercredi dernier à Casablanca, les résultats de cette étude laissent dégager la prééminence d'autres pays, paradoxalement moins développés, en matière d'attractivité pour la création d'entreprise. Portant sur un échantillon de 2 030 personnes dont 70 % de ressortissants d'une quinzaine de pays africains (79 % d'étudiants, 18 % de cadres et 3 % de chercheurs d'emploi), cette étude montre que le Sénégal arrive en pôle positon avec 11 %. Le constat a tout de même de quoi surprendre. Du fait que le pays de Macky Sall, fraîchement installé, n'a rien à envier aux autres pays en matière de climat des affaires. Quoi qu'il en soit, le Sénégal se trouve suivi du Niger (10 %), le Cameroun et la Tunisie (9 %). Le Maroc pointe au 6e rang ex-æquo avec le Mali et la Mauritanie avec 5 %. Notre pays est devancé même par notre voisin traditionnel l'Algérie (7 %). Le classement du Maroc interroge sur la capacité du gouvernement actuel à bouleverser l'ordre établi, jusqu'à présent, en termes de climat des affaires. Les tracasseries administratives couplées au resserrement des crédits bancaires font que la création de sa propre entreprise est un véritable parcours de combattant. Mieux encore, bien que le CJD ou encore ledit cabinet d'étude ne l'ont pas mentionné officiellement, l'investissement en Afrique, en général, dépend, dans une large mesure, du réseau. C'est ce qui laisse dire à Zakaria Fahim, président de CJD international, que le financement est un faux problème. Certes, l'auto-entrepreneuriat est une question aussi d'innovation et d'idées créativeset novatrices. Mais le manque d'expérience et les différences linguistiques sont aussi parmi les freins dressés. À noter enfin, qu'importer ce projet de l'auto-entrepreneuriat qui a volé la vedette sous d'autres cieux pour le transposer à la lettre, n'est pas quand même la vraie solution. Le statut d'auto-entrepreneur a réussi en France par exemple, puisque ce sont plus de 1 million d'emplois qui ont été créés et plus de 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires qui ont été drainés sur les trois années dernières. Cela ne voudrait pas dire en outre que cette expérience aura le même effet au Maroc. Les contraintes juridiques et réglementaires en disent long à ce sujet. * Tweet * * *