Les résultats de l'étude menée par le CJD sur l'entrepreneuriat au Maroc sont très révélateurs. Les principaux obstacles dévoilés par les interviewés sont le financement et la complexité des procédures. La conférence de presse organisée par le Centre des Jeunes Dirigeants a pour objectif d'annoncer les résultas de l'étude sur l'entrepreneuriat au Maroc avec un focus sur l'auto-entrepreneuriat. Cette étude a été menée par le cabinet LMS sur un échantillon de 489 personnes dont presque la moitié est sans emploi, tandis que l'autre est constituée de cadres et d'étudiants. Dans un contexte où la création de l'entreprise est considérée comme un véritable levier de développement, ce genre d'initiative ne peut être que louable. L'étude se veut ainsi une force de propositions auprès des pouvoirs publics pour favoriser les lois sur l'auto-entrepreneuriat. Elle vient appuyer la pertinence du Salon des entrepreneurs et des entreprises d'Afrique qui sera organisé en mars 2012 sous le thème «L'Entrepreneuriat, un véritable levier pour la création d'emploi en Afrique» et dont les objectifs majeurs sont : insuffler l'esprit d'entreprendre à tous ceux qui ont un projet, une envie ..., apporter aux jeunes entreprises les outils pour se développer et passer les caps de la croissance des premières années. «Parmi les personnes interviewées qui ont écarté l'option de l'auto-entreprenariat dans leur projet, elles mettent toutes presque au même niveau les obstacles qui les empêcheraient de le faire», apprend-on auprès du CJD. Il s'agit notamment des problèmes liés au financement et à la complexité des procédures administratives. Un répondant sur dix a déjà franchi le pas de la création d'entreprise, ce qui est en soi très positif, mais dénote de l'importance de la marge de progression. La cible potentielle de créateurs d'entreprise est estimée à 9 personnes sur 10 parmi celles qui n'ont pas encore fait le premier pas dans l'auto-entreprenariat. Aussi, il a été relevé que les 25-35 ans sont légèrement plus sensibles à l'entrepreneuriat que les autres strates. Quel que soit le statut des répondants (créateur d'entreprise ou non) et leur attitude vis-à-vis du risque, ils souhaitent quasi-unanimement que leurs progénitures deviennent des entrepreneurs. Cela dénote, dans leur esprit, de la supériorité du statut d'entrepreneur à toute autre formule d'emploi. Il ressort de cette analyse que la majorité des répondants (83%) estime que les facilités de financement et l'aide à l'implantation des projets sont des leviers prioritaires.