Au cours du 1er trimestre 2012, la plupart des indicateurs du secteur du tourisme sont dans le rouge. La crise européenne et le Printemps arabe sont passés par là. Radioscopie d'un secteur en crise. Au terme du 1er trimestre 2012, la baisse des nuitées a été observée dans la majorité des destinations. A Ouarzazate par exemple, la baisse a été de 28%. Le secteur du tourisme a accusé le coup en ce début d'année. Selon les données communiquées par la Direction générale de la sûreté nationale au ministère du Tourisme, le volume des arrivées de touristes aux postes frontières a enregistré au premier trimestre 2012 une baisse de 5 % par rapport à la même période de l'année 2011. Néanmoins, il reste légèrement supérieur au niveau de 2010 (+1 % par rapport à janvier mars 2010). -10% pour les arrivées par postes aériens La majorité des principaux marchés du Maroc ont enregistré une évolution négative (7 % pour la France, 5 % pour l'Allemagne, 21 % pour l'Italie, 4 % pour la Belgique et 2 % pour la Hollande). Quant aux arrivées britanniques, elles ont augmenté timidement de 1 %. Durant cette période, le nombre d'arrivées aux postes frontières aériens a enregistré une baisse de 10 % (10 % pour l'aéroport Marrakech Ménara, 8 % pour Mohammed V et 19 % pour Agadir Al Massira). Les voies maritime et terrestre ont enregistré par contre une hausse de +12 % et +6 % respectivement. Selon les données communiquées par les professionnels de l'hébergement touristique, les nuitées totales enregistrées dans les établissements d'hébergement touristique classés, ont enregistré une baisse de 11 % à fin mars 2012 par rapport à la même période de 2011 et une baisse de 5 % en comparaison avec janvier-mars 2010. -14% de nuitées à Marrakech Au terme du premier trimestre de l'année 2012, la baisse des nuitées a été observée dans la majorité des destinations. En effet, les deux pôles touristiques, en l'occurrence, Marrakech et Agadir ont enregistré une régression de 14 % et 19 % respectivement. Ouarzazate et Fès ont également accusé une baisse aussi importante (28 % et 14 % respectivement). Casablanca et Tanger ont cependant affiché des hausses de 1% et 8% respectivement. Par marché émetteur, les nuitées des touristes arabes ont enregistré une bonne performance avec une progression de 25 %. Par contre, les marchés français, allemand et belge ont affiché une baisse de 20% chacun. Quant au marché des résidents, qui représente plus du quart des nuitées totales (26 % des nuitées totales), il a enregistré une hausse de 7 % à fin mars 2012 comparativement avec la même période de l'année précédente. Le taux d'occupation moyen des chambres a baissé de six points par rapport janvier mars 2011 pour s'établir à 35 %. Par rapport aux recettes, au cours du premier trimestre de l'année 2012, l'activité touristique des non résidents au Maroc a généré près de 12 milliards de dirhams, soit une légère baisse de 0,6 % par rapport à la même période de l'année écoulée. Une Task force contre la crise Le ministère du Tourisme a mis en place début 2012 une Task Force public-privé, chargée d'assurer un suivi régulier de l'activité et d'élaborer un plan d'anticipation volontariste et concerté, basé sur des actions tactiques, des ajustements ciblés, en vue de contrer et limiter l'impact de la crise sur le secteur du tourisme marocain. Constituée par le ministère du Tourisme avec la Fédération nationale du Tourisme, l'Observatoire du Tourisme, l'Association nationale des investisseurs touristiques, la Fédération nationale de l'industrie Hôtelière et l'Office national marocain du tourisme, « cette Task force, a été mandatée pour proposer un plan d'accompagnement et de soutien permettant aux principales destinations touristiques du pays ainsi qu'aux entreprises touristiques de traverser cette conjoncture dans les meilleures conditions », nous déclare le ministère du Tourisme. Ainsi, une mission d'accompagnement, assurée par un cabinet indépendant, et conjointement pilotée par la FNIH et le ministère du Tourisme a entamé les travaux de diagnostic pour l'identification et l'évaluation des hôtels en grandes difficultés. Ces établissements bénéficieront d'un accompagnement personnalisé adapté à leurs problématiques, dans le cadre d'un Contrat-Performance avec l'Etat, sur la base d'un diagnostic approfondi et spécifique. * Tweet * * *