L'hôtelier Risma annonce la mise en place d'une nouvelle équipe dirigeante et de nouvelles résolutions visant à renforcer la gouvernance. Natif du Maroc, Yann Caillère connaît parfaitement l'environnement institutionnel et sectoriel national ainsi que ses enjeux. Risma, société d'investissement et propriétaire hôtelier coté à la bourse de Casablanca, a annoncé, jeudi, à la suite de la tenue de son assemblée générale annuelle et de son Conseil de surveillance, la nomination d'un nouveau président du Conseil de surveillance. Yann Caillère, qui succède à Gérard Pelisson. Le Conseil de surveillance a également nommé un nouveau Directoire et un nouveau président : Amine Echcherki, qui succède à Azeddine Guessous dont le mandat est arrivé à échéance. Yann Caillère, président du Conseil de surveillance Avec Yann Caillère comme président du Conseil de surveillance, Risma sera conduite par un professionnel de l'hôtellerie, mondialement reconnu. Directeur général délégué en charge des opérations monde du Groupe Accor, Yann Caillère dispose d'une expertise auprès de Disney, de Louvre hôtel et dans différents postes de responsabilité au sein d'Accor. Natif du Maroc, il connaît parfaitement l'environnement institutionnel et sectoriel national ainsi que ses enjeux. Il est notamment à l'initiative du renouveau de Sofitel au plan mondial et au Maroc en particulier. Sa nomination est la preuve de l'implication confirmée d'Accor au Maroc et dans Risma. Amine Echcherki, président du Directoire La nomination de Amine Echcherki comme président du Directoire traduit, elle, la volonté du groupe BMCE, actionnaire de Risma, de mettre à son service l'un de ses plus brillants potentiels. Cadre dirigeant à Financecom, il a à son actif la restructuration avec succès des filiales Budget Maroc et Finatech. Auparavant, Amine Echcherki a été président-directeur général d'IBM Maroc et a occupé diverses autres responsabilités à l'international au sein de cette multinationale d'origine américaine. Par ailleurs, le Conseil de surveillance a tenu, lors de la conférence qui a été organisée à l'issue de l'Assemblée générale jeudi à Casablanca, à témoigner à Gérard Pelisson, figure emblématique au Maroc et dans le monde d'Accor dont il est le co-fondateur, en lui proposant de demeurer administrateur président d'honneur de Risma. De même, Azeddine Guessous, après deux années passées à la présidence du Directoire, au cours desquelles Risma, malgré un contexte national et international difficile, a réussi à enregistrer des résultats très honorables, largement supérieurs à la moyenne du secteur, a été coopté en tant qu'administrateur membre du Conseil de surveillance auquel il apportera son expertise. La mise en place d'un nouveau Directoire plus resserré, avec le maintien de Marc Thépot comme membre du Directoire et vice-président en charge de la Direction générale, a également été arrêtée. « Cette décision marque la volonté des actionnaires de s'appuyer sur l'expérience d'un professionnel reconnu », explique le management de l'hôtelier. Un nouveau comité ad-hoc Enfin, les règles de gouvernance sont renforcées avec l'implication des actionnaires dans les décisions stratégiques, en particulier celles qui relèvent du développement, des investissements et de la gestion des actifs. Il a ainsi été acté de créer un comité ad-hoc dans le but de soutenir le Directoire dans la mise en œuvre de la stratégie. Celui-ci sera présidé par Khalid Cheddadi, président- directeur général de la CIMR. La priorité sera également donnée aux actions d'information et de communication avec l'objectif de renforcer la visibilité de Risma sur la place et ainsi de faciliter son développement. Il est utile de souligner qu'au premier mai 2012, Risma détient ou loue 30 hôtels, d'une capacité de 4 594 chambres, représentant 5 % de la capacité nationale et 7 % des nuitées en 2010. La société prévoit un ambitieux plan d'investissement de 600 millions de dirhams sur les trois prochaines années, avec 11 hôtels en cours de développement. Le dividende ne sera pas distribué en 2013 La vocation d'une entreprise est de faire du retour sur investissement pour ses actionnaires. Il suffit, en effet, de poursuivre le développement de son business jusqu'à ce qu'il atteigne une certaine maturité et soit capable de générer du cash suffisant pour distribuer un dividende. À noter que le modèle de l'hôtellerie s'inscrit dans le long terme. L'option que Risma a prise est, ainsi, d'accélérer le développement pour consolider son réseau. « Plus vous avez d'hôtels dans un pays, plus votre taux d'occupation est élevé », a précisé, à cet effet, le nouveau président du Conseil de surveillance, Yann Caillère. En conséquence, la société ne distribuera pas de dividende en 2013. Cela se fera lorsque cette dernière sera arrivée à maturité. Le délai annoncé est dans les deux à trois prochaines années. S'agissant de l'augmentation de capital pour financer le développement, elle est toujours d'actualité. En revanche, la date de sa réalisation n'a pas encore été actée.