L'euro a repris un peu de terrain, hier mercredi, face au dollar après l'annonce d'une baisse du chômage allemand, mais les inquiétudes liées à la Grèce continuaient à peser, tandis que la monnaie américaine bénéficiait face au yen d'achats liés à la fin de l'année fiscale japonaise. Hier matin, l'euro était en très légère hausse face au dollar, à 1,3463 dollar contre 1,3412 dollar la veille et également en hausse contre la devise nippone, à 125,56 yens contre 124,46 yens la veille. Le dollar était pour sa part en hausse face à la plupart des devises asiatiques, profitant des achats des institutionnels japonais avant la fin de leur année fiscale. Il cotait 93,27 yens contre 92,79 yens mardi soir. La monnaie unique se reprenait légèrement face au dollar, soutenue par l'annonce d'un fléchissement du taux de chômage brut en Allemagne: celui-ci a baissé à 8,5% en mars, contre 8,7% en février. Malgré ce petit rebond, l'euro ne parvenait pas à s'éloigner franchement de ses niveaux les plus bas de l'année. Sapée par les inquiétudes sur la crise budgétaire grecque et la crainte que ces difficultés ne frappent d'autres pays de la zone euro, la monnaie unique a en effet touché la semaine dernière 1,3268 dollar pour un euro, son niveau le plus bas depuis près de 11 mois face au dollar. «L'euro continue à être mis sous pression, spécialement face au dollar, car les inquiétudes sur la Grèce pèsent sur la monnaie unique. Les données économiques attendues hier mercredi devraient apporter peu d'amélioration», soulignait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. En effet, comme le craignaient les économistes, le taux de chômage dans la zone euro a atteint 10% en février, un record depuis 11 ans, en légère augmentation par rapport aux 9,9% du mois précédent, selon des chiffres publiés mercredi. La Grèce demeure l'épée de Damoclès suspendue sur le couple euro-dollar. «La Grèce demeure l'épée de Damoclès sur le couple euro-dollar», abondaient les analystes de Commerzbank, comme l'illustre, selon eux, la hausse des rendements obligataires grecques observée mardi. Ces rendement «sont revenus à des niveaux supérieurs à ceux observés avant le plan d'urgence de l'eurogroupe et du Fonds monétaire international jeudi 25 mars», souligne Commerzbank, ajoutant qu'une nouvelle source d'inquiétudes pour l'Europe pourrait émerger: «Le FMI pourrait ne pas coopérer autant que les pays de la zone euro l'avaient espéré». Face au yen, le dollar profitait de l'approche de la fin de l'année fiscale japonaise, les importateurs japonais achètent du billet vert pour équilibrer leurs livres de comptes, selon des cambistes. A l'approche des fêtes de Pâques, qui verront l'absence de nombreux opérateurs vendredi et lundi prochains, les échanges devraient se ralentir. Les chiffres de l'emploi américain seront toutefois publiés vendredi. Mercredi matin, la livre britannique montait face à l'euro, à 88,80 pence pour un euro, comme face au dollar, à 1,5161 dollar. La monnaie helvétique montait, elle aussi, face à l'euro à 1,4299 franc suisse pour un euro, comme face au dollar, à 1,0621 franc suisse pour un dollar. L'once d'or valait 1.109 dollars contre 1.107 dollars mardi soir.