L'année 2011 n'a pas été d'un bon cru pour HPS (Hightech Payment Systems). Son résultat d'exploitation a chuté à -11,104 millions de dirhams, alors qu'il avoisinait les 19,23 millions en 2010. Le résultat net part du groupe (RNPG) a atteint -47,52 millions de dirhams alors qu'il il était de 22,87 millions de dirhams en 2010. Toutefois, le cash flow net, même s'il est négatif, a enregistré une performance : il a atteint -4,29 millions de dirhams, alors qu'il s'agissait de -32,6 millions en 2010. Cette chute des indicateurs financiers est due principalement aux charges d'exploitation. HPS a connu une évolution de 11 % de la masse salariale due au renforcement des effectifs de production de +14 % en 2010 et de +4 % en 2011, ainsi qu'une forte évolution des achats consommés due au renforcement de la stratégie de sous traitance (+20 %). Cette dernière est essentiellement affectée aux activités d'ingénierie de la filiale ACPQualife et à la recherche et développement. Cependant, HPS a assuré une bonne maitrise des charges externes (-4 %), en majorité constituées de l'effort commercial et des frais refacturables sur les projets. Ceci sans oublier l'impact du projet Accarda qui a représenté +3,5 millions de dirhams sur les dotations aux provisions. Les produits d'exploitation baissent de 2,5 % Les revenus de maintenance PowerCARD s'établissent à 54 MDH, en progression de 20% en 2011. Ils ont une croissance attendue de 47% sur les 5 prochaines années, en fonction du déploiement des projets en cours. Les produits d'exploitation ont enregistré 250 millions de dirhams, en baisse de -2,5 %. Quant aux revenus des projets PowerCARD, ils ont atteint 53 millions de dirhams, en baisse de -37 %. « HPS se positionne sur des projets stratégiques dont les délais de décision sont plus longs. Ces délais, accentués par l'attentisme global du marché, ont impacté les ventes de nouveaux projets PowerCARD, en recul par rapport à 2010 », justifie HPS. Par rapport aux projets lancés en Libye, Brahim Berrada, DGA du groupe nous confie qu'ils n'ont pas été impactés par la crise politique survenue au pays, qu'ils ont été payés et qu'ils sont relancés actuellement. Toutefois, les revenus de maintenance PowerCARD se sont élevés à 54 millions de dirhams, en hausse de 20 % par rapport à 2010. « Une croissance est attendue de 47 % sur les 5 prochaines années, uniquement pour les clients existants à fin 2011, en fonction du déploiement des projets en cours », rassure le groupe. Aussi, il y a eu une forte évolution des revenus récurrents qui représentent 49 % de l'activité globale du groupe et 67 % des activités monétiques. Dans le détail, la maintenance continue de progresser sous l'impact des nouveaux clients (+20 %). L'activité Ingénierie tire profit des synergies commerciales du groupe (+21 %). Enfin, il a été opéré un décalage des décisions sur les contrats importants en 2011 et des perspectives importantes pour 2012. 2012 s'annonce sous de bons auspices Sur le registre de la trésorerie, le cash flow net est de -4,3 millions de dirhams en 2011. « Malgré une capacité d'autofinancement négative, il y a eu un cash flow opérationnel positif de 8,4 millions de dirhams, en hausse de +38 %, et une forte réduction du BFR qui diminue de 43 millions de dirhams (-20 %) », déclare le groupe, qui ajoute que le cash flow d'investissement et de financement a atteint -12,6 millions de dirhams. Les raisons de cette baisse sont le financement des investissements, le remboursement de la dette et la rémunération des actionnaires. Ceci dit, l'avenir semble plus prometteur pour le groupe. En atteste le cash flow net qui a augmenté de 44 millions de dirhams sur le seul premier trimestre de cette année. En plus de l'encaissement de 84 millions de dirhams sur les 3 premiers mois de 2012 et d'une réduction du compte client de 13 %. Enfin, par rapport aux objectifs de l'année 2012, il y aura une constatation du revenu des licences, en plus de projets plus importants et plus longs. D'ailleurs, pour leur majorité, ces projets engloberont des solutions globales, et non des composantes séparées. Il convient de signaler qu'à partir de 2012, le revenu des licences sera lissé sur la durée des projets. Quant aux impacts pour 2012 et les années à venir, l'impact lié aux ventes de nouveaux projets sur les résultats sera limité à moins de 10 % des revenus contre 30 % auparavant. Les résultats de l'année seront davantage corrélés à la production qu'à l'effort commercial et l'impact du déploiement des projets antérieurs sera plus important. Il se fera ainsi ressentir que sur les années 2012 et 2013, et le retour à des marges normales s'opèrera dès 2014. Ainsi, l'année du changement sera une année de rupture, promet le groupe. Objectifs chiffrés de 2012 Produits d'exploitation : 280 MDH (+12 %) Projets PWC en cours : 48 MDH Maintenance : 62 MDH Revenus récurrents monétique : 56 MDH Clients existants Ingénierie informatique :56 MDH Nouveaux projets PWC : 23 MDH Nouveaux clients Ingénierie Informatique : 14 MDH Marge d'exploitation attendue : +4 %.