Mohammed Merah, français d'origine algérienne, est le principal suspect des tueries de Toulouse et de Montauban. Selon des sources concordantes, il a fréquenté les camps d'entrainement d'Al-Qaida dans les zones afghano-pakistanaises. Au moment où nous mettions sous presse, Mohamed Merah, 24 ans, était encore cerné à son domicile par les éléments de l'unité spéciale de la police RAID. Il a confessé avoir orchestré ce massacre dans le seul but de « se venger contre la loi interdisant le port du voile, la participation de la France à la guerre d'Afghanistan et protester contre la situation en Palestine ». À l'issue d'une rencontre avec les représentants des communautés juive et musulmane de France, le président français Nicolas Sarkozy a appelé à « ne céder ni à l'amalgame, ni à la vengeance » après l'identification du suspect. Même son de cloche du côté des présidents des deux communautés juive et musulmane, Richard Prasquier pour le Crif et Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman qui ont appelé à éviter tout « amalgame » entre l'islam de France et l'islamisme dont se réclamerait le suspect des meurtres de Toulouse et Montauban. De même, les autorités palestiniennes en France ont condamné mercredi « avec la plus grande fermeté l'odieux attentat perpétré à Toulouse contre un établissement scolaire juif, dont l'auteur présumé se réclame d'Al-Qaïda et dit avoir voulu venger des enfants palestiniens ». La communauté musulmane de France sous le choc Selon Reuters qui rapporte les propos du directeur des prisons de la région de Kandahar en Afghanistan, l'auteur présumé des tueries de Toulouse et Montauban avait été arrêté en 2007 dans le pays après avoir posé des bombes dans la région. Condamné à trois ans de prison, il se serait enfui à la faveur d'une intervention commando menée en juin 2008 par des talibans qui avait permis l'évasion d'un millier de détenus, a précisé Ghulam Faruq. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a indiqué hier qu'il y a eu d'autres interpellations en marge de l'assaut du Raid. « Sa maman a été interpellée. Notre espoir c'était qu'elle accepte de parler avec son fils pour lui faire entendre raison. Elle n'a pas souhaité lui parler, estimant qu'elle n'avait pas le pouvoir de le raisonner », a expliqué Claude Guéant lors d'une conférence de presse en fin de matinée. « Ses deux sœurs, ainsi que ses deux frères ont été mis en garde à vue », a-t-il ajouté. La communauté musulmane de France est sous le choc. « Ces actes sont en contradiction avec les fondements de l'islam », a déclaré Mohammed Moussaoui.