L'arbitrage, une nouvelle fois dans le collimateur. C'est en gros le titre qui a marqué la 21e journée de l'Elite Pro dans le cadre des rencontres jouées samedi. Les contestations ont été légion à l'encontre des arbitres du championnat, notamment celui du match qui a opposé l'Olympique de Safi au Raja à Safi. Une rencontre qui a tourné en faveur des locaux par deux buts à un et qui a provoqué un débat autour de l'égalité des chances des clubs pour le titre. Parti pour gagner, le Raja est revenu bredouille à Casablanca, accusant dans la foulée l'arbitre de la rencontre, Khalid Nouni, d'être à l'origine de son échec. Six cartons jaunes et deux cartons rouges. Des indices qui laissent planer le doute sur une rencontre qui s'est déroulée à couteux tirés. Loin de cela, les joueurs des deux camps ont été, certes, plus engagés sur le terrain, mais l'hostilité n'a gagné la pelouse que rarement. Une hostilité provoquée par le juge de la rencontre, partial, selon les casablancais qui perdent, après ce faux pas, trois points précieux dans la course au titre. Le match contre l'OCS présentait tous les ingrédients d'une après-midi réussie. Une affluence record du public départagé dans ce stade, et une belle entrée en matière des deux camps. Le match, serré dès le coup d'envoi, a pris de l'ampleur après dix minutes de jeu, surtout au milieu de terrain où l'engagement des joueurs des deux camps n'a pas manqué. Et c'est Achraf Salim, sorti prématurément qui paye la facture de cet emballement à la dixième minute après une blessure, laissant sa place à Oumar Diop. L'entrée du Sénégalais remet le dispositif de Bertrand Marchand en question. Le coach du Raja se voit dans l'obligation de procéder autrement que prévu. Il revient à sa formation typique, avec le duo Kouko-Diop au milieu pour rompre les attaques adverses, relancer le jeu et alimenter leurs coéquipiers en attaque. Le premier essai a été concluant puisque le Raja était tout prêt de l'ouverture du score après une relance du milieu de terrain, qui débouche sur un face-à-face entre le jeune Hafidi et le portier de l'OCS. Le joueur ne saisit pas cette occasion pour ouvrir son compteur avec les verts, puisque son ballon a été dévié par un défenseur venu en renfort pour éloigner la menace. Après quinze minutes d'échanges, le jeu, influencé par une présence renforcé du Raja au milieu du terrain, contre une précipitation des joueurs de l'OCS, finit par s'apaiser. Une situation qui ne dure pas longtemps puisque Kamal El Ouassil profite de ce vent léger que traverse la rencontre pour inscrire le premier but, sur un corner mal intercepté par le portier rajaoui Yassine El Had. Ce but, destiné à animer une nouvelle fois les débats entre les joueurs, mollit encore plus la rencontre. Une baisse de régime due surtout aux locaux qui tombaient à chaque contact avec leurs adversaires, provoquant ainsi des arrêts récurrents par l'arbitre. Une situation qui ne change pas en deuxième période, qui voit un Raja plus entreprenant jusqu'à la 60', heure de l'expulsion de Bellamâallem, et du deuxième but inscrit sur penalty par Hamdallah. En mauvaise posture, les joueurs du raja arrivent mal à gérer cette tension et basculent vers des fautes individuelles avant de reprendre leur concentration active après le but de Salhi. Le score ne change pas depuis et la rencontre finit sur un ton d'animosité, laissant place à un débat susceptible de prendre diverses perspectives. Par ailleurs, dans les autres matches de la journée, le Wydad, au même titre que son homonyme de Fès, vainqueur du match contre le CRA, s'en est sorti à domicile grâce au coup franc d'Ajeddou à la 52e minute. L'OCK et la JSM ont été tenus en échec respectivement par le MAS et le DHJ, quant au FUS, il a mal profité du revers encaissé par le Raja et s'est limité au nul contre une formation tenace des FAR de Rabat.