Une rencontre internationale de Capoeira s'est déroulée du 24 au 28 mars à Casablanca. Cet événement organisé par l'association Abada Capoeira Casablanca a clôturé cette rencontre avec son baptême annuel, plus connu sous le nom de Batizado. C'est une cérémonie annuelle qui consacre l'existence et l'avancement du des membres du groupe. C'est un spectacle de démonstration comportant une «roda» finale où chaque élève joue avec un capoeiriste gradé pour effectuer le «troca de Cordas» ou échange des cordes qui symbolise le passage d'un niveau à un autre. Tarek Tamra, le président de l'association est passé à la corde orange bleu. Abada capoeira est une association qui a été créée en 1988 par un maître capoeiriste : le maestre Camixa qui a intégré à la capoiera plusieurs techniques d'arts martiaux. Selon Hassan Berdai, membre du Comité d'organisation de cette rencontre internationale, cette association regroupe 50. 000 capoeiristes à travers le monde : «Il y a d'autres écoles, mais celle-ci est la plus connue dans le monde et elle est aussi la plus disciplinée», a-t-il déclaré au Soir échos. L'Association qui est basée à Casablanca depuis un an est donc une antenne de cette école. Même si la capoeira commence à pénétrer au Maroc, elle a peu d'adeptes et le niveau de graduation est encore très modeste. «C'est en train. « Mais bien avant l'installation officielle de l'Association à Casablanca, Abada a installé un Comité préparatoire en décembre 2006 », précise Hassan Berdai. C'est un Marocain, surnommé Marocino qui a été le représentant de Abada au Maroc. «Il a fait ses études en Europe, de retour au Maroc, il a décidé de lancer cette antenne dans notre pays, mais aujourd'hui c'est Tarek qui prend le relais», ajoute Hassan Berdai. Cette Association possède une vingtaine d'adhérents à Casablanca. Pour s'inscrire il faut payer une cotisation mensuelle de 300DH. « Nous prenons en charge également des enfants des quartiers défavorisés de la ville, puisque cela fait aussi partie de la philosophie et des motivations de cette Association», ajoute la même source. Durant cette rencontre internationale, les organisateurs ont travaillé avec l'Association Al Moustakbal de Sidi Bernoussi. «50 enfants ont été initiés à la capoeira et il y en a deux qui souhaitent apprendre davantage et donc nous allons leur dispenser des cours gratuitement, nous allons les prendre en charge puisqu'il y a un code vestimentaire spécial à adopter, un pantalon et un tee-shirt approprié », ajoute Hassan Berdai. Même si la capoeira est connue au Maroc, le nombre de ses adeptes est modeste et les niveaux de graduation sont encore faibles . «C'est en train d'évoluer mais à petits pas», déclare une source souhaitant garder l'anonymat. Dans la phase d'initiation il y a seize niveaux selon l'échelle de Abada. Le niveau le plus élevé est celui du Grao Mestre (grand maître) : la corde blanche qui le ceint symbolise le «niveau diamant». Ce grade résume l'accomplissement du chemin parcouru car toutes les couleurs de l'arc en ciel se combinent pour donner le blanc. Stade auquel accède le maître grâce à la sagesse, la patience, l'humilité et la loyauté. Il faut 15 à 20 ans de pratique et beaucoup de qualités morales pour atteindre ce niveau. Avant Abada, Matissa A côté de Abada Capoeira, il y a l'Association Matissa présidée par Zouheir Lakhdar qui est l'un des promoteurs du projet Medina FM, la seule radio de la deuxième vague des licences qui n'ait pas encore commencé à émettre. «Notre Association existe depuis quatre ans à Rabat, mais nous n'avons pas encore de local», déclare le président de Matissa au Soir échos avant d'ajouter : «Nous avons 80 élèves inscrits et répartis sur plusieurs endroits». Mais contrairement à Abada Capoeira, Matissa dispense aussi des cours de percussions et de macule. Les droits d'adhésion sont de 200DH par an.