S'il est un monument qui puisse être unanimement érigé en symbole de la ville de Rabat, c'est bien la Tour Hassan. Avec son esplanade reconnaissable par ses multiples piliers inégaux. Cette mosquée inachevée, qui marque la limite de la capitale du côté de Salé, a pourtant besoin d'un coup de neuf. Le ministère de la culture vient d'ailleurs d'annoncer l'amorce d'une nouvelle étape dans la restauration de ce monument historique. Une réunion s'est en effet tenue récemment à Rabat à ce sujet. Son objet, l'examen des résultats d'études réalisées par le ministère de la Culture et des bureaux d'étude spécialisés concernant le lancement des travaux de restauration et de réhabilitation de la tour. « Notre priorité est d'entamer les travaux de restauration sur la tour. Nous avons réalisé des études, comprenant un pré-diagnostic, un diagnostic, et un scannage. Ce qui ressort de l'étude, c'est que la tour est stable. Elle ne représente aucun danger pour les passants», nous confie Abdellah Salah, directeur du patrimoine au ministère de la culture. La restauration qui va débuter incessamment consistera donc en une intervention préventive. « Il s'agira également de la nettoyer, et de remplacer les pierres qui se sont effondrées. Le site ne sera pas fermé au public pendant la durée des travaux », a annoncé la même source. « La tour est stable » Après la tour, ce sera au tour de l'esplanade, de l'enceinte de la mosquée, mais aussi des salles du sous-sol d'être rénovées. « Pour la restauration de la tour, nous sommes dans la phase du choix de l'entreprise qui sera chargée de la restauration et l'établissement du budget nécessaire pour cette réalisation », ajoute la même source. Un financement qui se fera conjointement par le ministère de la culture, celui des Habous et des Affaires islamiques, probablement appuyés par le ministère de l'Intérieur. Faire oublier le drame de Meknès La cellule de suivi des différentes opérations, qui sera prochainement mise en place, sera quant à elle composée du ministère de la Culture, de la wilaya, du ministère de l'Intérieur, du ministère des Habous et des Affaires islamiques, de l'historiographe du royaume et du Conservateur du Mausolée Mohammed V. D'autres restaurations sont en cours dans d'autres villes, financées cette fois-ci en totalité sur les fonds propres du ministère de la Culture. Il s'agit de la Bahia de Marrakech, pour un montant de 20 millions de dirhams, ainsi que de l'édifice Heri es-Souani à Meknès, pour un total de 12 millions de dirhams. Des investissements destinés à prévenir des effondrements et éviter des catastrophes comme celle de l'effondrement du minaret de la mosquée Bab Berdaïne de Meknès, en février 2010. Celui-ci avait fait 41 morts et 75 blessés.