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« La libération, un pas vers l'insertion »
Publié dans Le Soir Echos le 11 - 01 - 2012

A l'époque de l'opposition, le PJD défendait les détenus salafistes. Aujourd'hui, le dossier est bel et bien une bombe à retardement entre les mains du gouvernement Benkirane. Comment faut-il traiter cette affaire ? Mohamed Darif, politologue, nous éclaire.
Le politologue Mohamed Darif.
Les détenus salafistes au Maroc sont nombreux mais appartiennent aussi à différentes catégories. Est-il sage d'espérer leur libération ?
Le PJD, quand il était à l'opposition, n'appelait pas à la libération de tous les détenus salafistes. Il y a 3 catégories de ces derniers : ceux qui ont été emprisonnés pour leurs opinions jugées « dangereuses », communément appelés les Chouioukh salafistes. Il y a ensuite, ceux qui ont été arrêtés après les attentats du 16 mai 2003 et dont la majorité étaient innocents. Enfin, il y a une minorité qui a été impliquée dans des attentats et des actes terroristes et qui a effectivement reconnu leurs crimes, tel que Youssef Fikri, arrêté en 2002, et qui s'était quand même défendu. Maintenant en ce qui concerne le questionnement sur leur libération, on est bien d'accord pour dire que la libération ne concerne que les deux premières catégories. Sur le volet juridique, le gouvernement ne peut rien faire malheureusement car il doit respecter le verdict qui a été prononcé et qui ne peut être revu. Sur le volet politique, le ministre de la Justice peut simplement demander au roi de les gracier. Sinon, si cela ne fonctionne pas, il faut que le Conseil national des droits de l'Homme se mobilise pour cette affaire.
De quoi Ramid est-il réellement capable sur ce registre ?
Ramid ne peut malheureusement rien apporter de nouveau. Il était avocat, maintenant, il est ministre. Il n'est pas censé intervenir dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire. Mohamed Bouzoubaâ, ex-ministre de laJjustice, avait lui-même demandé la grâce royale pour ces détenus mais en vain. On ne peut pas mettre en cause tous les crédits des services sécuritaires. C'est assez délicat. Ceci dit, Ramid doit exercer une forte pression sur les responsables des prisons pour améliorer les conditions de vie de ces détenus.
Est-ce que c'est dangereux de les libérer ?
La majorité des détenus salafistes sont innocents. On ne peut pas jeter en prison quelqu'un parce qu'il est contre la démocratie. Dans leurs propres interprétations des textes religieux, pour eux la démocratie est anti-islamique. C'est leur droit de penser ce qu'ils veulent. Maintenant, s'ils passent à l'acte et tuent au nom de la religion, là, ça devient une autre histoire. Il faut penser urgemment à les libérer car ils n'ont rien fait à part penser différemment. L'initiative du 14 avril 2011 qui a connu la libération de plusieurs d'entre eux doit se faire plus souvent.
Une fois libérés, quel est le meilleur moyen de réintégrer les détenus salafistes dans la société ?
La majorité des salafistes ont un intellect et une vision des choses assez singulières. Avant d'entrer en prison, ils menaient une vie simple, un commerce par-ci, un commerce par là. Leur seule erreur, qui leur a coûté la prison, c'est qu'ils portaient une longue barbe suspecte… Je pense à Abou Hafs ou Mohamed Hassan Echerif El-Kettani. Ils n'ont rien à faire en prison ces gens- là ! Il existe des gens qui sont en liberté et qui sont mille fois plus dangereux que ces détenus salafistes. J'estime qu'ils n'auront pas de souci pour se réintégrer seuls et je pense que la meilleure manière de les réinsérer dans la société, c'est de les libérer.
Propos recueillis par A.B.


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