Maroc-Mauritanie : coopération porteuse en quête de renouveau    Les 500 Global 2024 : voici le Top 20 des plus grandes entreprises au Maroc    PLF 2025 : L'opposition monte au créneau à la Chambre des représentants    Rabat-Salé-Kénitra : le tissu économique s'enrichit de plus de 6 300 nouvelles entreprises    Le Hezbollah libanais revendique une attaque de drones près de Tel-Aviv    Evènements de Fnideq : Une youtubeuse algérienne condamnée à 8 mois de prison pour incitation    Qualifs CAN Maroc : On connait les arbitres du Gabon -Maroc et Maroc-Lesotho    Football : C'est Jour de clasico dans le Monde !    Botola D1. J8: A l'ombre du Clasico, le Wydad reçoit le leader !    Botola Pro D1 (8è journée): Choc WAC-RSB ce samedi, la tête du classement en vue    Le temps qu'il fera ce samedi 26 octobre 2024    Tanger-Med : Mise en échec d'une tentative de trafic de plus de 200.000 comprimés psychotropes    Sahara marocain. La France ouvrira un consulat général et un Institut français à Laâyoune    Grand Prix de la Photographie : Honneur aux talents qui immortalisent l'âme de la culture marocaine    Chellah: une exposition sur la cité antique de Sala au musée de Bank al-Maghrib    Pratiques anticoncurrentielles dans le marché de la livraison à domicile : Glovo en ligne de mire    L'ONMT et United Airlines lancent le premier vol New York-Marrakech    Inscription de l'Algérie sur la «liste grise» du GAFI : les milliards de dollars alloués au Polisario seront-ils finalement retracés ?    PLF-2025 : l'opposition contre-attaque et remet en cause les projections du gouvernement    L'Algérie ajoutée à la «liste grise» du GAFI, l'organisme de lutte contre le blanchiment    Maroc : Averses orageuses localement fortes, rafales de vent et risque de grêle    Maroc : Malgré la «colère» des syndicats, l'examen du projet de loi sur la grève maintenu    Remaniement, pouvoir d'achat, emploi, réformes… Aziz Akhannouch livre sa vision    Dépenses publiques : 54,2 MMDH pour les charges de la dette au 3e trimestre 2024    Perquisition chez Glovo : Les explications du Conseil de la concurrence    Botola Pro D1 : Match nul entre le Maghreb de Fès et le Raja Casablanca    Les Ateliers de l'Atlas : Le laboratoire des futurs cinéastes    Visa For Music : 11e édition, un passeport pour le monde    Exposition : « Introspection », lumière sur l'intime    PLF 2025 : 2,2 milliards de dirhams injectés dans les médias publics en 2023    Sahara: La résolution US invite l'Algérie à reprendre les Tables rondes    Macron au Maroc: Voici les accords stratégiques qui devraient être conclus    Blanchiment d'argent: Le GAFI ajoute l'Algérie et 3 autres pays à sa liste grise    Pour l'Italie, le Maroc est un partenaire stratégique de premier plan    Les BRICS enterrent le Polisario à Kazan    France : La justice annule l'exclusion d'un policier au front marqué par la prière musulmane    Tourisme spatial: Une entreprise chinoise vend ses premiers billets pour 2027    Décès à 35 ans de l'ancien international marocain et joueur de l'OM Abdelaziz Barrada    Canada: Contesté au sein de son parti, Trudeau refuse de jeter l'éponge    Bassin du Sebou : un déficit annuel de la nappe phréatique de 268 millions m3    Sahara : US draft resolution emphasizes Algeria's role    Mode : Quel manteau porter, cet automne?    « Chéri, j'ai invité mon ex » : la comédie incontournable de la rentrée théâtrale    SAR la Princesse Lalla Hasnaa et S.E. Sheikha Al Mayassa Bint Hamad Al Thani président à Marrakech le dîner de gala de la "Fashion Trust Arabia"    Les prévisions du vendredi 24 octobre    CAF Awards 2024. Sept nominations marocaines    Monde: Plus de 700 millions de personnes menacées par les tsunamis    Mozambique. Daniel Chapo président    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Mohamed Darif : «Le processus de réforme en cours ne doit pas porter atteinte à la stabilité de l'état»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 25 - 05 - 2011

Mohamed Darif estime que le ministre de la Communication a évoqué principalement le danger du courant salafiste.
ALM : Le ministre de la Communication a déclaré que le gouvernement est déterminé à faire face aux mouvements de contestataires islamistes et de gauche. Quelle analyse en faites-vous?
Mohamed Darif : Pour comprendre cette nouvelle position, il faut garder à l'esprit les premières déclarations du gouvernement à propos des manifestations du 20 février. Le gouvernement avait une position claire. Il avait dit que les revendications des jeunes sont des revendications légitimes qui sont exprimées dans le cadre de manifestations pacifiques. D'ailleurs, plusieurs forces politiques au Maroc ont toujours appelé à des réformes politiques notamment certains partis qui sont actuellement représentés au gouvernement. Ainsi, alors que les régimes en Egypte, en Libye ou en Syrie ont évoqué l'implication de parties étrangères ou d'Al Qaida dans la vague de protestations dans leurs pays, le Maroc a dit clairement qu'il n'existe nullement de contradiction entre les revendications des jeunes et les grandes orientations de l'Etat. C'est ainsi qu'on a relevé l'exception marocaine dans la région.
Qu'est-ce qui a changé actuellement?
En décidant d'interdire les marches des adlistes et des gauchistes d'Annahj, la question qui se pose aujourd'hui est celle de savoir si le gouvernement n'a découvert que récemment que Al Adl Wal Ihssane et Annahj Addimocrati sont les deux principales forces qui soutiennent le Mouvement du 20 février ? Tous les observateurs savaient dès le départ que les islamistes et les gauchistes soutenaient fortement les jeunes. Mais, la nouveauté aujourd'hui se rapporte à l'émergence d'un courant salafiste qui participe de manière forte aux marches du Mouvement du 20 février depuis le 20 mars. Ce courant comprend des salafistes, les familles des détenus ou des détenus qui ont été libérés. C'est un courant qui exploite le Mouvement du 20 février et qui cherche à se démarquer des autres composantes du 20 février. En réalité, le ministre de la Communication évoque, principalement, le danger de cette troisième catégorie. Les membres du courant salafiste scandent des slogans et réclament des revendications qui leur sont propres lors des manifestations. Après l'initiative du 14 avril consistant à libérer plusieurs détenus, les salafistes ont cru qu'ils devaient exercer la pression sur l'Etat pour obtenir la libération des détenus.
Quel est le danger de ce courant salafiste ?
On constate une radicalisation des revendications des salafistes. Les vidéos diffusées récemment sur les réseaux sociaux montrent des détenus haussant le ton contre le régime et les services de sécurité. Ils disent que ce sont les services de sécurité qui ont commandité l'attentat de Marrakech afin d'entraver le processus de réconciliation avec les détenus. Il s'agit-là d'accusations très graves et qui constituent une incitation contre les services de sécurité. L'objectif étant de discréditer ces derniers. Aussi, on a bien vu qu'il y a eu manipulation des jeunes à travers le changement des lieux des manifestations vers les quartiers populaires difficiles à maîtriser, notamment à Rabat et à Casablanca. A rappeler que toutes les émeutes qu'a connues le Maroc ont été déclenchées à partir des quartiers populaires. Là où il y a des éléments qui peuvent être facilement entraînés dans les actes de vandalisme. On a également la marche qui a été organisée vers le siège de la DST de Témara. La mutinerie islamiste dans la prison de Salé montre, également, que le dialogue avec ces personnes est difficile. En réalité, on ne doit pas conditionner le processus de réformes à la libération de tous les détenus de la Salafiya à partir du moment où certains parmi ces derniers constituent une menace réelle pour la stabilité de l'Etat. Or, le processus de réforme en cours ne doit pas porter atteinte à la stabilité de l'Etat.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.