Le 5e congrès du RNI, reporté en mai dernier pour dit-on se préparer aux élections législatives, pourrait se tenir dans les prochains mois. c'est la confusion générale au sein du RNI. Le congrès du parti, le 5ème du genre, se tiendra prochainement. Mais sa date n'est pas encore fixée. Des indicateurs laissent entendre qu'il serait tenu avant le printemps. Preuve en est la tenue du comité central, prévue à la fin du mois de janvier. Là encore, le bureau exécutif ne s'est pas aventuré à se prononcer sur une date précise. C'est dire que chez les RNIstes, l'agenda post-défaite aux élections est loin d'être tracé. Des sources à la Colombe avancent que la prochaine session du comité central pourrait se tenir les 20 et 21 janvier. Là aussi, rien n'est moins sûr. Il semble que le parti navigue à vue non pas à cause de la démission de Aziz Akhannouch et son ralliement au gouvernement Benkirane, exerçant les mêmes fonctions que dans le cabinet Abbas El Fassi mais à cause de la décision de Salaheddine Mezouar de rejoindre les rangs de l'opposition, comme soutiennent ses opposants, sans se référer, auparavant, aux instances du RNI. Ce basculement est au cœur de la crise qui secoue cette formation. Sous couvert d'anonymat, un membre du RNI demande à «Mezouar d'expliquer à la direction et autres membres du comité central si le passage à l'opposition résulte d'une position concertée avec le haut. Dans ce cas, nous allons l'accepter sans la moindre contestation, sachant que nous sommes un parti qui a de solides relations avec le pouvoir. Dans le cas contraire, nous sommes face à une décision unilatérale de Mezouar, chose que nous refusons catégoriquement». En l'absence de précision officielle, des sources à la Colombe avancent que la prochaine session du comité central pourrait se tenir les 20 et 21 janvier. Osmane en arbitre Le président est dans une situation embarrassante. Le 5ème congrès pourrait lui réserver des surprises. Des sources au RNI n'excluent pas la possibilité du retour de Mustapha Mansouri aux commandes du parti. Le président-fondateur du parti, Ahmed Osmane est sollicité pour un dénouement de cette crise. Certains au sein de la Colombe souhaitent qu'il joue un rôle d'arbitre entre les différentes ambitions qui se disputent le leadership au RNI.D'ici la tenue de la session du comité central, Salaheddine Mezouar se prépare, ainsi que les siens, à cette échéance. Des sources avancent que le président aurait réuni, le week-end dernier dans un hôtel de la capitale, ses fidèles pour une réunion à huis clos. Le temps de mettre les points sur les i, examiner les rapports de force des amis et des détracteurs et mettre en place les initiatives à même de faire se rallier le maximum de membres parmi les adversaires. Cette situation de confusion qui prévaut au RNI est suivie de très près par le PAM, une formation qui s'apprête à tenir, mi-février, son congrès. Un membre du comité préparatoire de ce rendez-vous nous confie qu'ils ont reçu des directives de ne pas se prononcer sur l'alliance avec la Colombe en attendant que les choses s'éclaircissent au RNI. Là aussi, c'est le wait & see qui prévaut. La situation que vit la Colombe a des similitudes avec les prémices du renversement, fin de 2010, de Mustapha Mansouri de la présidence du RNI par, justement, un Salaheddine Mezouar qui a pris la tête, à l'époque, d'un mouvement de redressement. Celui-ci n'aura pas finalement tenu. Bentaleb critiqué La réunion, jeudi, du comité exécutif du RNI aurait connu des échanges peu courtois entre les membres de cette instance. Des sources, ayant assisté à ce rendez-vous, avancent que Mohamed Bentaleb, un des fondateurs du RNI et une pièce maîtresse pour tout prétendant à la présidence de cette formation,aurait été la cible de critiques au ton très virulent par un autre membre du CE, l'accusant notamment d'être le responsable des problèmes qui plombent la Colombe.