Le Maroc, fidèle à ses engagements donne un coup d'accélérateur à ses projets de production d'énergie à base de sources renouvelables. D'ici 2019, les centrales qui devraient nous permettre de produire 42% de l'énergie que nous consommons devraient être opérationnelles.Face à une augmentation de la consommation d'environ 6% par an, le défi est important et vertueux. En améliorant l'offre disponible et en minimisant le coût de la facture énergétique sur le budget des importations, le tout en contribuant à un meilleur respect de l'environnement, l'architecture proposée reste largement positive. Si en plus on y ajoute les retombées sur l'emploi que cela devrait générer, avec un transfert de compétences à la clé qui pourrait servir à la création d'un champ d'expertise intéressant au niveau régional, le tout est bien séduisant.Mais, comme il y a toujours un « mais », il reste un autre paramètre important à mettre en perspective. Le comportement de chacun d'entre nous, qui détermine largement l'envergure du résultat potentiel. Soit nous restons dans une politique de fuite en avant, consistant à ajuster mécaniquement la production aux besoins recensés, avec une hausse permanente des investissements et des dépenses de fontionnement ; soit nous tentons de revoir nos habitudes et de nous adapter. Cela passe par des réflexes au niveau individuel, des gestes simples pour ne pas sur-consommer inutilement, mais aussi et surtout au niveau des entreprises, qui doivent mettre l'accent sur une meilleure utilisation de l'énergie, qu'elle soit électrique ou fossile. A l'image de ce qui se fait ailleurs, des plans de réduction de consommation, grâce à des bâtiments adaptés, des circuits logistiques repensés, des habitudes revues et une politique de recyclage plus agressive, devraient également être doublement profitables. En minimisant la consommation d'énergie et en créant de nouvelles opportunités d'emploi dans un secteur encore vierge.En définitive, repenser notre rapport à la consommation d'énergie passe par une diversification des sources, mais aussi par une nouvelle approche de notre manière de consommer. Et ce qui est valable pour l'électricité l'est également pour la plupart des autres secteurs.