Si Al Adl wal Ihssane a quitté le navire, d'autres mouvances hésitent encore quant à l'option de continuer à soutenir le M20F. Après la montée du PJD au pouvoir, grand nombre de manifestants sympathisant avec le M20F, commencent à revoir leurs cartes. Entre la revendication de plus de réformes, la dénonciation des irrégularités et de la corruption et le wait and see, les petites formations qui se trouvaient au sein du mouvement du 20 Février se posent des questions sur l'intérêt de rester ou non dans les rangs du mouvement contestataire. « Bien avant Al Adl, il y a le mouvement des jeunes du PJD, Baraka, qui ont quitté le M20F.», nous révèle Abouammar Tafnout, l'un des membres. D'ailleurs sur la page officielle Facebook de Baraka, un commentaire sur le retrait d'Al Adl ne passe pas inaperçu : « Après 10 mois du lancement du M20F et 5 mois du retrait de Baraka, voici Al Adl qui quitte à son tour le camp des contestataires. Nous saluons et respectons cette initiative car nous avons ensemble fait face à la matraque des «baltajis». Nous invitons par contre le M20F à revoir ses positionnements politiques et à s'auto-critiquer plus souvent. D'autres mouvances comme les « indépendantistes » ont eux aussi annoncé sur une vidéo publiée sur Facebook « la suspension » de leurs activités au sein du M20F. Ceci dit, notre combat contre la prévarication persiste toujours. ». Mais, le responsable de la communication et des RP de Baraka, nie catégoriquement cette annonce : « Pas du tout. Nous ne sommes pas retirés du M20F. Nos activités ont simplement diminuées. Notre lutte continue car nous n'assistons pas encore à la monarchie parlementaire qu'on espérait… », explique Mustapha Mouchtari. D'autres mouvances comme les « indépendantistes » ont eux aussi annoncé sur une vidéo publiée sur Facebook « la suspension » de leurs activités au sein du M20F. Ceci dit, notre combat contre la prévarication persiste toujours. ». Mais, le responsable de la communication et des RP de Baraka, nie catégoriquement cette annonce : « Pas du tout. Nous ne sommes pas retirés du M20F. Nos activités ont simplement diminuées. Notre lutte continue car nous n'assistons pas encore à la monarchie parlementaire qu'on espérait… », explique Mustapha Mouchtari. M20 : in ou out ? Hormis Baraka, d'autres « milices » au sein même du mouvement demeurent indécises. C'est le cas par exemple des Salafistes. « Ils sont indisciplinés et instables. Aucune ponctualité dans les marches et les rencontres. Parfois on les voit, parfois non. », souligne Najib Chaouki, l'un des membres du M20F. Mais « ces retraits qui se font petit à petit tous les jours commencent à nous effrayer »avouent des membres du M20F. D'autres mouvances comme les « indépendantistes » ont eux aussi annoncé sur une vidéo publiée sur Facebook « la suspension » de leurs activités au sein du M20F. Les Usfpéistes, pour leur part, « préfèrent s'occuper un peu de leur crise interne», justifie un des membres. Ceci dit, l'étonnement est de mise au sein du M20F. « Je ne comprends plus ce qui leur prend tous soudainement de se retirer comme cela ! Mais plus rien n'est plus comme avant. Le mouvement commence à devenir de plus en plus élitiste. Quand on ne fait pas partie du PSU, par exemple, on nous regarde de travers. », nous révèle un jeune membre sous couvert d'anonymat. Est-ce la mort annoncée du M20 ? En tout cas les initiateurs du mouvement contestataire n'osent pas encore parler d'un décès mais d'une simple hémorragie, « curable », n'en déplaisent à certains…