C'est la rentrée pour le Mouvement du 20 février. Casablanca, Rabat ou encore Tanger ont été le théâtre de manifestations organisées par le mouvement. Le M20F signe ainsi son retour sur la scène publique et sociale, et réussit à mobiliser plusieurs dizaines de milliers de manifestants, dans une quarantaine de localités environ. À Rabat, les contestataires ont sillonné les rues du quartier Yacoub El Mansour, un des quartiers populaires de la ville. La marche de la capitale a connu une affluence de 1 000 manifestants, selon la police, tandis que le mouvement revendique un minimum de 10 000 marcheurs. À Tanger, une des villes où le Mouvement du 20 février connaît le plus de succès, notamment grâce à l'influence grandissante d'Al Adl Wal Ihssane, les marcheurs ont commencé à manifester à partir du quartier Beni Makada, entourés d'une importante escorte policière. Aucun incident n'est à signaler. Mais la grande nouveauté provient de la capitale économique, ou des milliers de personnes ont manifesté dans le quartier populaire de Sidi Moumen, tristement célèbre pour avoir enfanté les terroristes du 16 mai. Contacté par Le Soir échos, l'un des fondateurs du M20F, Abou Ammar Tafnout, avance que le mouvement revendique la présence de «60 000 manifestants», seulement pour la ville de Casablanca, et ajoute qu'«un document de la police qui (leur) a été envoyé stipulait qu'il n'y a eu que 25 000 participants». Tafnout nous dira, un peu plus tard, que le chiffre de «40 000 manifestants est le plus plausible pour la manifestation de Casablanca ». Indépendants, gauchistes, et islamistes de la mouvance d'Al Adl ont, comme à l'accoutumée, participé aux différentes marches. Les slogans entonnés par les marcheurs ont été les mêmes que ceux scandées avant celle du dimanche : « Ni santé, ni éducation », « Le peuple veut la chute du Makhzen » et l'habituel «Plus de dignité, de liberté et de justice sociale ». Le slogan phare de la journée du dimanche a été « Vive le peuple » ; un slogan scandé dans presque toutes les localités. Une manière de signifier que le peuple devrait être la source de tout pouvoir.