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Un Institut pour les laissés-pour-compte
Publié dans Le Soir Echos le 22 - 12 - 2011

C'est en terre marocaine que vient d'être créé, mardi dernier à Salé, le cinquième institut panafricain de développement. Une entité au service des petits producteurs, commerçants, mais aussi travailleurs de l'informel. Autrement dit, aux laissés-pour-compte de l'économie marchande. Avec ce nouvel IPD pour l'Afrique du Nord, la boucle africaine est bouclée.
L'Institut panafricain de développement pour l'Afrique du Nord (IPD-AN) vient d'ouvrir ses yeux sur le monde. Lieu de naissance, Salé. C'est d'ailleurs dès octobre 2010 que la destination Maroc du nouvel IPD avait été décidée. Il rejoint ainsi une lignée de quatre autres instituts du même type. Deux au Cameroun (qui couvrent l'Afrique de l'ouest et l'Afrique centrale), un IPD au Burkina Faso (Afrique de l'Ouest et du Sahel), et enfin un dernier en Zambie (Afrique de l'Est). « Il se présente comme une solution apportée à la société civile. Une sorte d'arrière-boutique destinée à lui permettre de trouver des alternatives pour enrichir les projets qu'elle compte mettre en œuvre », nous explique Abdeljalil Cherkaoui, coordinateur du réseau africain de l'économie sociale et solidaire (RAESS).
En d'autres termes, l'IPD visera à générer des compétences dans le domaine du développement, et sera un lieu de partage de bonnes expériences au niveau de la région, particulièrement en économie sociale et solidaire (voir encadré). « C'est un lieu, un espace de rencontres, plutôt qu'un institut », corrige Abdeljalil Cherkaoui. « Il ne s'agira pas de délivrer des certificats ou des diplômes ».
De la formation académique au terrain
Un IPD qui souhaite cependant devenir le trait d'union entre des formations académiques, et la réalité sur le terrain. « D'une part, vous avez les universités qui sont là pour assurer une formation, mais ceux qui en sortent trouvent des difficultés à passer directement au domaine de la gestion. On se trouve face à une faille entre connaissances académiques et réalités du terrain », souligne dans ce sens celui pour qui ce projet ne pourra atteindre les objectifs escomptés que si justement, pouvoirs publics, monde associatif et universités travaillent ensemble.
L'économie sociale et solidaire, kesako ?
Pour Abdeljalil Cherkaoui, actuel président du RAESS et anciennement à la tête du REMESS, « l'économie sociale et solidaire vient proposer des alternatives pour capter et cibler les personnes en situation difficile, et pour leur donner la chance de venir à bout de leurs projets ». S'inspirant de l'expérience internationale réussie dans ce domaine, notamment au Brésil, plus de 42 associations et groupements d'associations sont réunis au sein dudit Réseau. « A chaque fois que quelqu'un passe sous le filet de sécurité, il faut lui accorder un traitement spécial, approprié, qui tienne compte de ses faiblesses», conseille Abdeljalil Cherkaoui. Il donne ainsi une belle définition du concept qu'il défend bec et ongles depuis plusieurs années. « Pour aider ces personnes, il faut aller les chercher là où elles sont, et ne pas rester cloîtrés uniquement dans les grandes villes », précise Ahmed Aït Haddout. Même si ces dernières renferment plusieurs travailleurs qui sortent du cercle formel, comme les marchands ambulants, et qui ont besoin qu'une main solidaire leur soit tendue.
Les principes directeurs de l'ensemble des IPD sont écrits noir sur blanc. « Il n'a sa raison d'être que dans l'originalité, l'innovation et la recherche d'un effet multiplicateur de son action de formation, de recherche et d'appui aux populations ». L'aide apportée par l'entité n'est donc pas un soutien cocotte-minute, mais vise à engendrer des résultats positifs sur le long terme.
Qui finance ?
En plus du siège slaoui, l'IPD-AN disposera également d'un espace de formation, situé à 8 km en direction de Kénitra. Celui-ci relève de la fondation Mohammed V pour la solidarité. Qui va financer tout cela ? Le budget sera réparti entre le ministère du développement social de la famille et de la solidarité (qui déboursera la part du lion), le conseil provincial pour le développement humain, l'agence de développement social, l'entraide nationale, ainsi que d'autres partenaires.
Quant aux pays couverts par le nouvel institut, il s'agit, en plus du Maroc, de l'Algérie, l'Egypte, la Libye, la Mauritanie et de la Tunisie. Pour Ahmed Aït Haddout, président du réseau marocain d'économie sociale et solidaire (REMESS), des projets comme celui de l'IPD visent à « trouver le moyen de maîtriser la chaîne et réduire les intermédiaires inutiles, (entre petits producteurs et consommateurs) pour que la répartition de la richesse soit faite d'une manière équitable ».


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