Yassine Ahjjam a été élu député aux élections législatives sous la bannière du Parti justice et développement (PJD). Ce comédien lauréat de l'ISADAC revient sur sa candidature et explique son choix. Yassine Ahjjam, artiste et député PJD, est pressenti comme futur ministre de la Culture. Une fois le gouvernement composé, il est fort probable que le futur ministre de la Culture soit du parti de la Lampe. Hassan Enaffali, le vice président de la Coalition marocaine des arts et de la culture affirme que, dans le milieu artistique, les réactions sont mitigées quant à la montée des islamistes. « Certains ont peur, d'autres sont confiants et optimistes », a t-il déclaré au Soir échos. Ce dernier précise, néanmoins, que le milieu artistique se réjouit de la victoire pour la première fois d'un artiste, Yassine Ahjjam, qui est devenu député. Le Soir Echos est allé à sa rencontre. Une fois le gouvernement composé, il est fort probable que le futur ministre de la Culture soit du parti de la Lampe. Hassan Enaffali, le vice président de la Coalition marocaine des arts et de la culture affirme que, dans le milieu artistique, les réactions sont mitigées quant à la montée des islamistes. « Certains ont peur, d'autres sont confiants et optimistes », a t-il déclaré au Soir échos. Ce dernier précise, néanmoins, que le milieu artistique se réjouit de la victoire pour la première fois d'un artiste, Yassine Ahjjam, qui est devenu député. Le Soir Echos est allé à sa rencontre. Avec la Victoire écrasante du PJD vous venez de gagner un siège au Parlement. Quelles seront vos propositions pour le secteur de la culture au Maroc ? Il y a plusieurs dysfonctionnements qu'il va falloir régler. Tout d'abord, je vais m'intéresser au texte de la subvention théâtrale. Il faudrait assainir la relation qui existe entre le ministère de la Culture et les syndicats qui représentent les artistes. Personnellement, je plaide pour davantage de communication. Les artistes et les professionnels de la Culture doivent être écoutés. Le texte de loi relatif à l'intégration des lauréats de l'ISADAC dans les centres culturels en tant qu'enseignants artistiques n'est pas appliqué et il faudrait revoir tout cela. Les avantages de la carte de l'artiste, ainsi que le statut de l'artiste, font également partie de mes priorités. Il s'agit d'un véritable chantier. Quelle sera votre stratégie pour atteindre ces objectifs ? Je ne pourrais pas travailler seul. Il faudrait impliquer tous les syndicats d'artistes qui sont influents au Maroc. La stratégie sera celle de la concertation. Il y a des institutions comme L'Union des écrivains du Maroc, la Coalition des arts et de la culture, l'Association des lauréats de l'ISADAC qu'il faudrait absolument écouter. « Pour l'instant nous n'en avons pas encore discuté au sein du parti mais si jamais on me propose le poste de ministre de la Culture, je ne dirais pas non, ce sera de mon devoir d'accepter ». Votre parti a pour mission de composer le prochain gouvernement. Le poste de ministre de la Culture vous a t-il été proposé par Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du PJD et chef du gouvernement ? Il faudrait d'abord attendre les négociations avec la coalition qu'aura choisi le PJD, avant de pouvoir s'exprimer sur les portefeuilles. Pour l'instant, nous n'en avons pas encore discuté au sein du parti mais si jamais on me le propose je ne dirais pas non. Ce sera de mon devoir d'accepter. Par ailleurs, si le parti pense à d'autres compétences pour prendre le département de la Culture au sein du gouvernement, je ne vais pas m'y opposer je ne pourrais que m'incliner. Certains artistes ont mal perçu les déclarations de Najib Boulif du PJD qui a déclaré à la radio être pour des expressions culturelles «propres». Quelle est votre réaction à cela ? La liberté d'expression et les libertés individuelles seront respectées. Je pense que le secrétaire général du parti a clairement défendu cela. Vous avez intégré le parti deux mois avant les élections. Pourquoi avoir opté pour le PJD ? J'apprécie beaucoup les idées du PJD. La démocratie interne et l'organisation qui règnent au sein de cette formation m'ont impressionné. J'ai, donc, pris l'initiative de proposer ma candidature dans la liste nationale. J'ai été très bien accueilli par le chef du parti et par tous les membres du bureau politique. Comment s'est déroulée pour vous la campagne électorale ? En gros, tout s'est très bien passé. Il y avait bien sûr quelques difficultés mais j'ai pris du plaisir à participer au festival du parti. J'étais également très actif sur la toile, à travers le réseau communautaire de facebook. Je prenais du plaisir à répondre aux différentes questions qui m'ont été posées par les citoyens représentant plusieurs couches sociales.