Après plus d'une année de travail, la Banque centrale nous livre son indice des prix immobiliers. Ce marché est enfin doté d'un référentiel des prix après plusieurs années de flou artistique qui a laissé libre cours aux estimations et interprétations les plus saugrenues. La Banque centrale n'est pas seule sur ce projet. Elle calcule l'indice conjointement avec la Conservation foncière. C'est dans les bases de données de cette dernière institution que sont puisées les informations qui servent à calculer cet indice. Ce nouveau référentiel devra être actualisé trimestriellement avec des détails. Il concerne, notons-le, les prix de vente uniquement sur le marché secondaire (deuxième main), avec comme année de base 2006. Venons-en aux chiffres. La première publication de l'indice couvre le quatrième trimestre 2009. A l'issue de cette période, les prix ont baissé de 0,5% par rapport au quatrième trimestre 2008. Mais si on les compare à ceux du troisième trimestre 2009, les prix globaux évalués durant la période d'analyse sont en hausse de 1,5%. Dans le détail, ce sont les appartements qui marquent la plus forte progression des prix d'un trimestre à l'autre (+2,4%) devant les maisons (+0,3%) et contre une baisse de 4,2% pour les villas. Comme pour les prix, les volumes de ventes sont en baisse sensible sur un an. Entre les quatrièmes trimestres 2009 et 2008, le nombre de transactions portant sur les logements s'est réduit de 18,7% à 13.653 opérations. Les trois catégories de logements analysées (appartements, maisons, villas) sont concernées par cette tendance. Si l'on prend chaque catégorie de logement à part, on constate que les prix des appartements sont en constante hausse depuis le deuxième trimestre 2009, après avoir essuyé une baisse sensible entre janvier et mars 2009. Les appartements concentrent 89% des transactions immobilières durant la période d'analyse, soit 12.564 opérations. Un chiffre en baisse de 19,3% par rapport à septembre 2009. Sur l'ensemble de l'année, il s'est vendu 59.112 appartements, soit 13,5% de moins par rapport à 2008. Les maisons, elles, ne contribuent que pour 9% du marché national de l'immobilier soit seulement 826 unités vendues (-21,7% sur un an). La baisse des prix sur ce segment ressort à -1,2% sur un an. Cela ne traduit pas la tendance dans toutes les villes, car si les prix des maisons sont en baisse à Meknès, Kénitra, Agadir et Rabat, ils sont en hausse à Casablanca, El Jadida et Tanger. La part des villas est largement minoritaire par rapport aux deux précédentes catégories, avec seulement 2% du marché (264 transactions). Leur prix a baissé de 0,4% sur un an alors que les ventes se sont réduites de 4,2%. Quelles sont les régions où les prix de l'immobilier ont le plus baissé entre fin 2008 et fin 2009 ? Il s'agit principalement de Gharb-Chrarda-Beni Hssen (-9,6%) et Tadla-Azilal (-6,8%). A Casablanca, le niveau de baisse enregistré se limite à 0,6% alors qu'à Rabat, les prix sont en hausse de 4,6%. Les plus fortes hausses des prix immobiliers sur un an sont enregistrées dans la région de l'Oriental (+24,1%) et à Doukkala-Abda (+12,3%). Si l'on limite la variation à l'échelle trimestrielle (septembre-décembre 2009), c'est Doukkala-Abda qui enregistre la plus forte hausse des prix (9%) suivie de l'Oriental (+8,3%). Tadla-Azilal enregistre la plus forte baisse (-7,5%). Quant à Casablanca, les prix reprennent leur tendance haussière, entre septembre et décembre de l'année dernière, pour croître de 2,8%. La tendance haussière se réduit à Rabat sur la même période, puisque les prix ne progressent que de 1,2%. Qu'en est-il de Marrakech-Tensift-El Haouz ? Les prix ont baissé sur un an de 7,5% mais ils ont cru sur un trimestre de 0,7%. Si l'on se focalise sur les trois plus grandes villes du pays (Casablanca, Rabat et Marrakech) on se retrouve avec des tendances contradictoires. La métropole économique connaît une légère hausse du prix des appartements (+0,2 point sur un an et +2,1 points sur un trimesvtre) contre une hausse sensible de celui des villas (+13,9 points sur un an et +20,5 points sur un trimestre). A Marrakech, les appartements sont en perte de valeur puisque leur indice cède 9,6 points sur un an et 2 points sur un trimestre. Quant à l'indice des villas dans la ville ocre, il maintient sa progression à deux chiffres (+13,4 points sur un an et +26,1 sur un trimestre). A Rabat, la hausse concerne aussi bien les appartements que les villas dans des rythmes soutenus. L'indice global des trois villes est en hausse respective sur un an de 0,1 point pour Casablanca et de 2,2 points pour Rabat. A Marrakech, il est en baisse de 7,5 points. Pour terminer, le document livre des chiffres résumant la tendance pour l'ensemble de l'année 2009. Cet exercice a en effet connu une baisse globale de l'indice des prix de l'ordre de 2,2% sur un an. Dans le détail, l'indice des villas a cru de 0,03% alors que celui des appartements et des maisons a baissé respectivement de 1,42 et 2,48%. Quant au volume des transactions, il s'est replié de 15,3% sur un an à 63.848 unités, après avoir progressé de 50% une année auparavant. Cela confirme la tendance morose dans laquelle évolue le marché. 18.000 DH/ha : Le plafond des subventions agricoles allouées aux projets d'irrigation complémentaire dans le cadre du Plan Maroc Vert. Affaire Salaf : Dix personnes arrêtées. Le directeur commercial figurerait sur la liste. Plan Maroc Vert : Les projets d'agrégation hautement subventionnés L'aide octroyée aux projets d'agrégation portant sur la création et l'équipement des unités de valorisation est fixée à 10% du montant global de l'investissement. Marchés financiers arabes : Des gains en 2009 mais…Les investisseurs arabes ont réalisé des gains d'environ 134 milliards de dollars en 2009