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Les cadres de BAM s'expliquent
Publié dans Finances news le 24 - 05 - 2007

* Les cadres de BAM rencontrent la presse spécialisée.
* À l'ordre du jour : la nouvelle approche de la politique monétaire.
* Compte rendu.
Dotée de nouveaux statuts lui conférant une indépendance totale dans son action, Bank Al-Maghrib est décidément résolue à rompre avec l'image du passé ; la transparence et la communication étant mises au premier plan en tant que corollaire direct de son autonomie. C'est en ce sens que les hauts cadres de la Banque centrale ont réuni, vendredi dernier, au siège de la banque à Rabat, la presse spécialisée, le temps d'une matinée. À l'ordre du jour : les nouveaux cadres stratégique et opérationnel de la politique monétaire.
Comme l'avait si bien affirmé le gouverneur de BAM dans sa dernière réunion avec la presse il y trois mois de cela, la maîtrise de l'inflation est l'un des plus beaux cadeaux qu'une banque centrale peut offrir à son pays. Si beau qu'il a été mis au centre des préoccupations de l'Institut d'émission. Fini, donc, la convertibilité de la monnaie pour promouvoir l'emploi, la croissance et autres «grands mots» ; désormais, la principale mission de la Banque centrale est le maintien de la stabilité des prix. Les cadres de BAM n'ont cessé de le rappeler avant d'annoncer la nouvelle mouture de la stratégie de la politique monétaire et ses instruments à même de lui permettre de mener à bien sa nouvelle mission.
«Basé depuis longtemps sur une analyse fine des différentes composantes de la masse monétaire, le cadre précédent de la politique monétaire a bel et bien montré ses limites», a indiqué Abdelhamid Afi, responsable de la Direction des études et des relations internationales. La relation causale entre masse monétaire et inflation n'étant plus prouvée en raison de l'ouverture, de plus en plus accrue, de l'économie marocaine à l'extérieur et de la montée en puissance de la sphère financière jouant en faveur d'une certaine déconnexion entre le Financier et l'Économique, il a donc été nécessaire de compléter le cadre d'analyse avec d'autres éléments on ne peut plus représentatifs du contexte économique actuel.
Et la nouvelle approche naquit !
Une nouvelle approche naquit alors, fondée cette fois-ci sur l'appréciation du risque inflationniste et basée sur une analyse intégrant un large éventail d'indicateurs relatifs aussi bien à la sphère réelle (la production, la demande, les prix et coûts de production, le marché de l'emploi...) qu'à la sphère financière (monnaie, crédit, taux d'intérêt, actifs financiers...).
En somme, les indicateurs qui servent de base à l'appréciation du risque inflationniste et qui dessinent, par ricochet, les axes de la politique monétaire, sont regroupés en cinq catégories. L'orientation de la demande globale en est la première. Son appréciation est faite à travers une analyse aussi bien de la consommation des ménages et de la consommation publique, que de l'investissement en relation avec l'accroissement des crédits à moyen et long termes, des flux d'investissements étrangers et du commerce extérieur. Deuxième catégorie : les pressions sur les capacités de production des entreprises. En cela, un suivi minutieux de l'écart entre la production effective et la production potentielle (output gap) et des caractéristiques du marché du travail est mené, se basant aussi bien sur l'analyse des données macro-économiques que sur l'analyse des données des enquêtes réalisées par BAM auprès du secteur industriel. Et parce que notre économie est de plus en plus dépendante de certains intrants qui nous viennent de l'extérieur, la nouvelle approche a prôné «les prix à l'importation» en tant que troisième famille d'indicateurs servant à l'appréciation des tensions inflationnistes. En cela, un suivi de l'inflation mondiale, des prix des matières premières et des prix à l'importation des biens intermédiaires et des biens de consommation est opéré, car impactant de manière directe le coût de la vie et les prix à la production.
L'oracle de la Banque centrale
En outre, l'évolution de la masse monétaire (de ses composantes et de ses contreparties) s'est vue réduite dans la quatrième catégorie d'indicateurs qui englobe également l'évolution des prix des actifs financiers et immobiliers. Un indicateur à même de renseigner sur l'effet de richesse sur la dépense globale. Last but not least : l'évolution récente et les perspectives de l'inflation sont également prises en compte dans la nouvelle approche et constituent, de facto, la cinquième famille d'indicateurs à même de renseigner sur la stabilité des prix. Des indicateurs issus du suivi opéré par la Banque des différents indices du niveau général des prix (indice du coût de la vie, indice de l'inflation sous-jacente, prix à la production...) et des analyses sectorielle des prix.
Une fois toutes ces données rassemblées, place est donnée aux prévisions. Toutes les données précitées passent dans les machines du département de la recherche qui, muni de véritables oracles économétriques, produit des prévisions sur la tendance inflationniste sous forme de «fan chart» (voir illustration). «Le consensus de prévision d'inflation est basé sur plusieurs modèles de prévisions (Ndlr. modèles Arima, P-Star, VAR-X), l'analyse de nombreux indicateurs macroéconomiques mais aussi sur le jugement des experts qui émettent leurs avis sur les résultats des modèles économétriques», explique Karim Al Aynaoui, responsable du département de la recherche. «Ces prévisions sont établies en se basant sur des hypothèses considérées comme les plus probables. Cependant, il existe plusieurs sources d'incertitudes, découlant aussi bien de l'évolution future des indicateurs que des modèles utilisés pour la prévision qui peuvent impacter à la hausse ou à la baisse le niveau d'inflation projeté», s'empresse d'ajouter Al Aynaoui. La prise en compte de ces risques permet donc de dégager une fourchette (représentée en bande rouge dans le fan chart) qui représente les régions d'incertitudes qui entourent la prévision centrale.
Une fois le consensus sur les prévisions atteint, il est temps de passer à la partie opérationnelle de la politique monétaire, qui se matérialise par le suivi du TMP comme élément d'influence sur les prix. «Nous œvrons, à travers notre intervention sur le marché monétaire, pour contenir le TMP à des niveaux conformes à l'inflation-cible», indique Hassan Alaoui, responsable de la Direction des opérations monétaires et des changes. À cet effet, la Banque centrale dispose d'un large éventail d'instruments à même de lui permettre d'arriver aux objectifs escomptés, mais compte tenu de la surliquidité structurelle qui prévaut sur le marché, BAM privilégie, pour l'instant, l'intervention via les reprises de liquidités à 7j à taux variables. L'objectif, à tout moment, étant de situer le TMP au niveau souhaité.


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