Chakib Benmoussa ou Mohamed Boussaïd pour lui succéder C'est une autre aventure qui se termine pour Driss Benhima, désormais ex-PDG de Royal Air Maroc. Ce haut commis de l'Etat qu'on aura vu dans une dizaine de postes hautement stratégiques (Wali de Casablanca, DG de l'ONE, ministre du Tourisme, directeur de l'agence du nord…) vient d'être débarqué de son poste à la tête de la compagnie aérienne nationale, hier 9 février, comme nous le confie une source proche du dossier. L'information est loin d'être un scoop dans le milieu des affaires casablancais. Tout le monde savait, il y a déjà plusieurs semaines, que Benhima était sur le départ. Des sources proches du dossier, nous confient d'ailleurs que l'ex-patron de RAM aurait plié bagages déjà la semaine dernière. Il ne serait resté en poste que pour les besoins de l'audit qui se déroulait dans les locaux de la compagnie aérienne. Ce qui est sûr, c'est que la page Benhima est bel et bien tournée pour RAM. Un mandat durant lequel l'homme aura essuyé des échecs cuisants. La sortie tonitruante du tour de table d'Air Sénégal International, la grève des pilotes qui aura coûté des millions de dirhams à la compagnie et bien d'autres déboires. Bien avant l'annonce du départ de Benhima, le milieu des affaires s'interrogeait sur l'identité de son remplaçant à la tête de RAM. Deux noms reviennent avec insistance. Le candidat qui semble avoir le plus de chances pour être désigné à la tête de la compagnie n'est autre que l'ex-ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa. Le Makhzen ne laissera pas tomber un cadre de son calibre. La compagnie aérienne marquerait pour lui un retour vers la gestion d'une grande structure commerciale après plusieurs années à Dar Lyautey. Mais il y a aussi le nom de Mohamed Boussaïd qui circule. Lui aussi présente, théoriquement, les compétences nécessaires pour assurer le poste. Mais le premier candidat semble avoir bien plus de chances que le second. Que ce soit Benmoussa ou Boussaïd, la mission se présente à haut risque pour le successeur de Benhima. Le nouveau PDG de RAM intégrera une structure en pleine politique d'austérité suite aux pertes colossales qu'a supportées la compagnie. Sans parler de la montée en charge des low cost qui menace la compagnie même sur ses marchés de prédilection. Le successeur de Benhima n'a que peu de temps pour redresser la barre. Et pour cela, il aura besoin de ses troupes dont le moral est au plus bas.