L'artiste-peintre Ilias Selfati expose ses œuvres récentes jusqu'au 2 décembre prochain à la galerie l'Atelier 21 de Casablanca. IL s'agit d'une série de travaux sous l'intitulé «Les sept pêchés capitaux». De sa longue familiarité avec la gravure, Ilias Selfati a gardé une disposition naturelle à aller vers la forme élémentaire. Ses chevaux par exemple sont réduits au stuc, à leur forme minimale, dépouillés de toute surcharge ou surplus qui distrairait le peintre de l'essentiel. Les techniques de la gravure nourrissent les œuvres de Selfati. Certaines en acquièrent un statut incertain : alors qu'elles sont peintes, elles donnent l'illusion d'être des estampes. Les chevaux, la forêt, les nénuphars et les scarabées constituent les principaux sujets de la peinture de Selfati. Les chevaux sont peints sans oreilles, ni queue, ce qui manifeste l'originalité de leur traitement. Un peintre qui marque de sa griffe un motif du monde extérieur en attestant qu'il est sorti de sa tête et de ses mains, possède un tempérament d'artiste. Il dépoussière de la sorte un thème qui a intéressé tant de fois les autres. L'intérêt de Selfati pour les chevaux lui vient de son enfance. Son père faisait partie du corps des cavaliers de l'armée royale. Il a sensibilisé son fils à la beauté des chevaux, le faisait monter dès son plus jeune âge sur le dos de cet animal. Ilias Selfati est né en 1967 à Tanger. Après l'obtention d'un diplôme à l'Ecole des beaux-arts de Tétouan, il s'inscrit à la faculté UCM des Beaux-Arts de Madrid où il suit une formation aux techniques de l'estampe de 1992 à 1994. Il vit actuellement entre Madrid et Paris.