D'après une note d'Attijari Intermédiation, le trend baissier dans lequel s'est inscrite l'action Addoha devrait aboutir, à court terme, sur un rebond technique. Pour les analystes, c'est le moment de se positionner sur le titre comme acheteur. La chute du cours d'Addoha à la Bourse de Casablanca n'alarme pas les analystes financiers de la place. Au contraire, ceux d'Attijari Intermédiation y voient une opportunité d'investissement inégalée. D'après leur analyse technique, un rebond technique significatif à cours terme est anticipé. Selon l'indicateur dit RSI, la pression vendeuse devrait laisser place à un éventuel repositionnement des acheteurs. «L'entrée du RSI en zone de survente soutient l'hypothèse du rebond technique. En effet, un titre ne peut être survendu sur une durée relativement longue. Un mouvement d'achat s'impose naturellement», lit-on dans la note concoctée par Attijari Intermédiation. La règle de l'analyse technique veut que l'on achète lorsque l'indicateur se situe en zone de survente, car le positionnement à ce niveau enclenche automatiquement une reprise technique du titre. D'après l'analyse technique d'Attijari Intermédiation, un rebond technique significatif à court terme est anticipé pour Addoha. Ainsi, après avoir suivi depuis le deuxième trimestre 2011, une tendance baissière qui s'est accélérée depuis le mois de septembre, le titre a abandonné plus de 20 % de sa valeur, passant de 92,5 DH à 74,0 DH. Après une pareille baisse, le titre ne pourrait que progresser. D'ailleurs, « le titre Addoha se situe aujourd'hui à son plus bas niveau depuis janvier 2009», précisent les analystes d'Attijari Intermédiation qui considèrent le cours à 74 DH comme un support technique. A juste titre, ils recommandent aux investisseurs les plus actifs de prendre position au dessus des 74 DH. Le premier objectif haussier s'élève ainsi à 85 DH tandis que le second s'établit à 97 DH. Enfin, le stop loss devrait être fixé en-dessous des 70 DH. Le titre essuiera-t-il ses pertes ? Pour rappel, il y a lieu de souligner qu'au lendemain de la publication des résultats semestriel du promoteur immobilier, le consensus des analystes financiers valorisait le titre aux alentours de 150 DH. Une cible qu'elle n'a toujours pas réussi à atteindre. Pire encore, une horde de vente s'est déclenchée, ces derniers jours, ramenant le cours à son niveau actuel. L'explication de ce mouvement n'est toujours pas disponible ; mais en tout cas, on privilégie sur le marché l'hypothèse de vente par les gestionnaires de fonds pour ramener la pondération du titre à 10% en droite ligne avec la réglementation. Une réglementation qui « devrait être revue pour éviter que le passage au seuil de 15% ne soit pas hâtive comme c'est le cas aujourd'hui, et que ce passage ne soit possible qu'après la confirmation de la hausse de la pondération du titre dans l'indice», estime un analyste. En dehors de cette hypothèse, il faut dire que dans un marché baissier avec une profitabilité du groupe menacée par la faiblesse de son besoin en fonds de roulement ainsi que la rareté du foncier urbain se traduisant par une envolée des prix des terrains et le tassement des prix de l'immobilier, principalement au niveau du haut de gamme et le résidentiel touristique, il faut dire que la valeur trouverait des difficultés à atteindre un cours lui permettant d'essuyer ses pertes (20 %). D'ailleurs, d'autres analystes estiment que le titre finirait l'année sur une baisse.