«Relever le défi», voilà la nouvelle mission que devrait accomplir avec «succès» Rashid Al Ardha, fraîchement nommé nouveau country manager de la compagnie Emirates au Maroc. Stratégie, concurrence, marché… Al Ardha revient, dans cet entretien, sur les challenges auxquels la compagnies fait face aujourd'hui. Rashid Al Ardha : « D'une manière générale, la compagnie cherche toujours à renforcer et densifier son réseau commercial ». Vous venez de prendre le relais à la tête du bureau de la compagnie Emirates au Maroc. Cela voudrait-il dire que votre prédécesseur n' a pas donné satisfaction ? Pas du tout. D'ailleurs les performances réalisées tout au long de la période de sa gestion des opérations d'Emirates au Maroc le prouvent. Ma nomination à la place de mon prédécesseur trouve son fondement dans la politique de redéploiement des ressources humaines, poursuivie par la Direction. C'est ce qu'on appelle un système de rotation du personnel. Il s'agit en fait d'un outil stratégique de gestion basé sur le principe de l'alternance des zones et des continents. Avant mon affectation au Maroc, j'ai travaillé auparavant en Egypte et au Soudan. En tant que nouveau responsable, pouvez-vous nous dresser les grandes lignes de la stratégie de la compagnie ? D'une manière générale, la compagnie cherche toujours à renforcer et densifier son réseau commercial. Mais le client et la satisfaction du client reste toujours au centre et au cœur de nos priorités. Des nouveautés vont être dévoilées très prochainement. Le Maroc constitue pour nous un axe stratégique qui laisse augurer de beaux jours encore. Nous tenons à développer davantage notre part de marché, qui tourne aujourd'hui autour de 10 %. Etihad Airways, l'autre compagnie émiratie est un concurrent de taille, surtout qu'elle partage plus de codes avec la RAM. Qu'en pensez-vous ? Je ne pense pas qu'entre nous – confrères -, il y ait réellement une concurrence farouche. Chacun dispose d'une stratégie qui lui est propre. De sorte que l'on peut parler de complémentarité. Certes, c'est le marché qui dicte ses lois. Mais sur la destination Maroc, plus précisément, il y a encore du terrain à gagner. Justement, en parlant de concurrence, ne craignez-vous pas la montée en puissance des LCC (compagnies low cost) ? Il est évident que personne ne peut nier ou ignorer la force davantage croissante des LCC. Ces rudes concurrents représentent réellement une véritable menace. Preuve en est les activités, en chute libre, de plusieurs compagnies internationales de choix. En ce qui nous concerne, le danger est bien là. Toutefois, on en est bien loin. Car nous ne sommes pas situés sur le même créneau. Notre clientèle cible exige un produit et un service de qualité et de haute facture. Et c'est là où réside exactement notre valeur ajoutée, comme le montre sans équivoque le nombre impressionnant des prix d'excellence décrochés à l'échelle mondiale (plus de 400). N'envisageriez-vous pas une extension à l'échelle du continent africain ? Nous y sommes déjà, bien que notre présence reste limitée. Mais nous comptons, dans le cadre de notre stratégie de repositionnement, lancer, à partir des trois premiers mois de l'année prochaine, de nouveaux services à destination des capitales de la Zambie et du Zimbabwe. Il faut souligner, en outre, que le continent africain demeure parmi les marchés qui offrent le plus d'opportunités. La crise vous dit quelque chose ? Pas vraiment. Emirates a réussi quand même à garder la tête hors de l'eau tout au long du cycle infernal de la crise mondiale. Et ce ne sont pas les preuves qui manquent. Notre compagnie n'a procédé, à aucun moment, à revoir à la baisse de ses effectifs. Il en est de même pour les vols qui ont gardé leur fréquence régulière. Mieux encore, chiffres à l'appui, les bénéfices nets ont enregistré une progression notable grimpante ainsi que 964 millions de dollars au terme de l'exercice 2009-2010, à 1,5 milliard de dollars, un an plus tard. Ce résultat est dû, entre autres, à l'amélioration du taux de remplissage qui est passé de 78,1 % à 80 % sur la même période de référence. Ainsi, le nombre des passagers transportés s'est hissé à 31,4 millions contre 27,5 millions d'une année à l'autre. Je tiens à vous informer aussi que notre compagnie inaugurera de nouveaux vols direct à partir des deux premiers mois de 2012, notramment vers l'Europe (Dublin, NDA) et les Etats Unis (Seattle et Dallas, NDA). Et pour vous dire encore une fois que la crise ne nous dit pas grand chose, Emirates a passé des commandes pour 200 nouveaux avions, évalués à 66 milliards de dollars. Vous venez de prendre le relais à la tête du bureau de la compagnie Emirates au Maroc. Cela voudrait-il dire que votre prédécesseur n' a pas donné satisfaction ? Pas du tout. D'ailleurs les performances réalisées tout au long de la période de sa gestion des opérations d'Emirates au Maroc le prouvent. Ma nomination à la place de mon prédécesseur trouve son fondement dans la politique de redéploiement des ressources humaines, poursuivie par la Direction. C'est ce qu'on appelle un système de rotation du personnel. Il s'agit en fait d'un outil stratégique de gestion basé sur le principe de l'alternance des zones et des continents. Avant mon affectation au Maroc, j'ai travaillé auparavant en Egypte et au Soudan. En tant que nouveau responsable, pouvez-vous nous dresser les grandes lignes de la stratégie de la compagnie ? D'une manière générale, la compagnie cherche toujours à renforcer et densifier son réseau commercial. Mais le client et la satisfaction du client reste toujours au centre et au cœur de nos priorités. Des nouveautés vont être dévoilées très prochainement. Le Maroc constitue pour nous un axe stratégique qui laisse augurer de beaux jours encore. Nous tenons à développer davantage notre part de marché, qui tourne aujourd'hui autour de 10 %. Etihad Airways, l'autre compagnie émiratie est un concurrent de taille, surtout qu'elle partage plus de codes avec la RAM. Qu'en pensez-vous ? Je ne pense pas qu'entre nous – confrères -, il y ait réellement une concurrence farouche. Chacun dispose d'une stratégie qui lui est propre. De sorte que l'on peut parler de complémentarité. Certes, c'est le marché qui dicte ses lois. Mais sur la destination Maroc, plus précisément, il y a encore du terrain à gagner. Justement, en parlant de concurrence, ne craignez-vous pas la montée en puissance des LCC (compagnies low cost) ? Il est évident que personne ne peut nier ou ignorer la force davantage croissante des LCC. Ces rudes concurrents représentent réellement une véritable menace. Preuve en est les activités, en chute libre, de plusieurs compagnies internationales de choix. En ce qui nous concerne, le danger est bien là. Toutefois, on en est bien loin. Car nous ne sommes pas situés sur le même créneau. Notre clientèle cible exige un produit et un service de qualité et de haute facture. Et c'est là où réside exactement notre valeur ajoutée, comme le montre sans équivoque le nombre impressionnant des prix d'excellence décrochés à l'échelle mondiale (plus de 400). N'envisageriez-vous pas une extension à l'échelle du continent africain ? Nous y sommes déjà, bien que notre présence reste limitée. Mais nous comptons, dans le cadre de notre stratégie de repositionnement, lancer, à partir des trois premiers mois de l'année prochaine, de nouveaux services à destination des capitales de la Zambie et du Zimbabwe. Il faut souligner, en outre, que le continent africain demeure parmi les marchés qui offrent le plus d'opportunités. La crise vous dit quelque chose ? Pas vraiment. Emirates a réussi quand même à garder la tête hors de l'eau tout au long du cycle infernal de la crise mondiale. Et ce ne sont pas les preuves qui manquent. Notre compagnie n'a procédé, à aucun moment, à revoir à la baisse de ses effectifs. Il en est de même pour les vols qui ont gardé leur fréquence régulière. Mieux encore, chiffres à l'appui, les bénéfices nets ont enregistré une progression notable grimpante ainsi que 964 millions de dollars au terme de l'exercice 2009-2010, à 1,5 milliard de dollars, un an plus tard. Ce résultat est dû, entre autres, à l'amélioration du taux de remplissage qui est passé de 78,1 % à 80 % sur la même période de référence. Ainsi, le nombre des passagers transportés s'est hissé à 31,4 millions contre 27,5 millions d'une année à l'autre. Je tiens à vous informer aussi que notre compagnie inaugurera de nouveaux vols direct à partir des deux premiers mois de 2012, notramment vers l'Europe (Dublin, NDA) et les Etats Unis (Seattle et Dallas, NDA). Et pour vous dire encore une fois que la crise ne nous dit pas grand chose, Emirates a passé des commandes pour 200 nouveaux avions, évalués à 66 milliards de dollars.