Mohamed Achaouar l'a trouvé. Le film tant désiré est finalement né. Le premier long-métrage de ce réalisateur, Un film, sort ce mercredi 2 novembre dans les salles de cinéma. En début de projection, Courte vie d'Adil Fadili sera offert aux spectateurs. Pour cette première expérience dans le domaine du long-métrage, Mohammed Achaouar fait son autocritique et celle de la société marocaine dans laquelle il vit. Il se raconte, se filme aux côtés de personnes qui lui sont proches, Fatym Layachi l'actrice et la femme qui partage sa vie ainsi que son ami intime et son comédien fétiche Fahd Benchemsi. L'acteur principal du film, c'est lui ; et le réalisateur du film, c'est lui. Façon Woody Allen Dans l'histoire, il a du mal a trouver l'idée originale. Il est torturé et torture en passant son entourage. C'est la fiction. C'est aussi un peu la réalité. « J'avais deux scénarios en parallèle quand j'ai fait ce film, donc pas de réelle crise d'imagination, mais c'est vrai que c'est un peu ma vie dans ce film », confie le réalisateur deux jours avant la sortie en salles lors d'une projection presse au Megarama de Casablanca. Le réalisateur ne craint pas de se mettre à nu. Des spectateurs iraient même jusqu'à comprendre qu'il l'a fait exprès. Un peu façon Woody Allen, Mohamed Achaouar tourne tout à la dérision. Le film parle de tabous : sexe, religion, politique. Les sujets dont il aurait pu s'inspirer pour son premier film. Finalement, il a trouvé l'astuce. Il fera un peu tout ça, l'air de dire «Foutez-moi la paix avec vos tabous, je suis libre et j'assume».