Invité de la chaîne C Foot, le sélectionneur français Laurent Blanc a effectué sa première sortie médiatique depuis la qualification des Bleus à la prochaine édition de l'Euro. Le champion du monde 1998 a fait un diagnostic de son équipe actuelle et a émis quelques jugements à propos de ses joueurs. « Le déficit est énorme, car les stigmates d'Afrique du Sud n'ont toujours pas disparu. Les joueurs et l'entourage l'auront toujours en mémoire, et, certes, cela ne facilite pas mon travail. À mon sens, cela nous a fait perdre du temps, puisqu'il a été impossible de retirer deux, voire trois joueurs qui ont donné satisfaction de cette compétition. Donc, je redémarre à zéro ». C'est en gros ce qu'a avancé le sélectionneur des Bleus Laurent Blanc lors de sa dernière sortie médiatique sur la chaîne C Foot. Vision postcontrat L'entraîneur de l'équipe de France s'est étalé sur l'ensemble de son travail et les failles qu'il a pu détecter depuis son arrivée, laissant de côté l'affaire des quotas qui, pour rappel, a suscité une vive polémique plusieurs mois auparavant. Ne montrant aucune retenue à l'égard des controverses et questionnements qui taraudent l'opinion publique des Français, Laurent Blanc a fait part de son envie de rester aux commandes des Bleus jusqu'à la prochaine Coupe du monde 2014 au Brésil, et ce, malgré la fin de son contrat, prévue en juin 2012 : «Je suis ouvert à une perspective qui dépasserait la fin de mon contrat. J'ai envie de rester, mais, il arrive, dans la vie, que l'on ne fait pas ce dont a envie ». De ce fait, une prolongation dudit contrat qui arriverait à terme après le déroulement de l'Euro 2012 est tout à fait envisageable, cela en prenant compte des éventuels résultats dans la prestigieuse compétition européenne. Concernant ses joueurs et sa façon d'agir pour maintenir l'ossature et la sérénité de son équipe, le sélectionneur français a fait savoir qu'il hésite toujours entre Eric Abidal et Hugo Lloris, afin de nommer l'un des deux premier capitaine. De même, il a évoqué sa version des faits en parlant des joueurs qui manifestent leur préférence de jouer à certains postes : « Aucun poste de l'équipe de France n'est réservé à un joueur ou à un autre. Ils ont le droit d'exprimer leurs préférences, mais ils ne peuvent rien revendiquer. C'est l'intérêt du joueur et de l'équipe, et depuis juin 2010, on n'accepte plus que les joueurs mettent en cause notre stabilité ».