Le Maroc serait prêt à une labellisation halal de produits destinés à l'export. L'initiative serait motivée par l'importance d'un marché mondial avoisinant les 500 milliards de dollars. Le label halal serait-il juste un effet de mode ou est-ce un véritable créneau encore inexploité au Maroc ? Mohamed El Ouahdoudi, directeur général au cabinet Maghreb Ressources Humaines (MRH) et organisateur de la 2e Convention France-Maghreb affirme que « les autorités marocaines confirment la mise en place, l'an prochain, d'un label halal, permettant l'exportation de produits vers des marchés avoisinant les 500 milliards de dollars dans le monde. Outre cette première, un salon dédié à la filière halal est prévu au mois de septembre de l'an prochain ». Dans un premier temps au Maroc, c'est la charcuterie qui concentrera l'essentiel des perspectives d'export de ces produits. Cette labellisation permettra d'aligner l'offre exportatrice marocaine sur les tendances récentes du marché européen. Principale destination du produit national, ce dernier s'intéresse de plus en plus aux produits halal, devenus un véritable phénomène de consommation ces derniers temps. Dans un premier temps au Maroc, c'est la charcuterie qui concentrera l'essentiel des perspectives d'export de ces produits, puisque 80% du marché du halal en France est occupé par les viandes. Mis à part le fait que ces produits sont d'abord destinés à la communauté musulmane, des consommateurs d'origine non musulmane ne cessent d'exprimer une demande croissante pour ce genre de produits. Après la charcuterie, les œufs, le foie gras et autres produits, voici que les yaourts empruntent pour leur part la voie du halal. Les produits laitiers aussi « La demande en produits laitiers sans additifs d'origine animale (présure, gélatine) est forte en Europe, en Asie et en Afrique du Nord », précise au site internet saphirnwes.com, Abderrahman Bouzid, directeur de la société AB Assosiates Conseil. À noter enfin que le marché du halal draine, annuellement en France, un chiffre d'affaires de l'ordre de 3 milliards d'euros. De quoi faire rêver nos producteurs.