Un comité national réunissant ONG, militants des droits de l'Homme et personnalités publiques a été constitué pour la libération du reste des détenus dans l'affaire Belliraj. La coordination représentant les familles du reste des détenus dans l'affaire Belliraj s'est élargie pour devenir un vaste mouvement des droits de l'Homme. Il y a quelques jours, en effet, c'est un comité national qui a annoncé sa constitution pour réclamer « la libération des détenus politiques restants dans l'affaire Belliraj ». Réunissant des militants des droits de l'Homme, les membres de ce comité national se disent « convaincus de l'innocence » de ces prisonniers et prêts à ne ménager aucun effort « pour clore un des plus importants dossiers de violation des droits de l'Homme dans notre pays ». Le comité rappelle que les événements attribués « à tort » aux détenus remontent au début des années 90. Victimes avant tout ? Affirmant, dans un communiqué, que le procès des personnes détenues était « politique » et dénué « des garanties les plus élémentaires requises par la loi marocaine et les conventions internationales des droits de l'Homme », le comité estime qu'elles sont d'abord victimes. Rien ne justifie, selon la même source, le maintien de leur détention puisque les cinq prisonniers politiques, qui ont été condamnés dans cette affaire ont été libérés alors que la peine d'un sixième arrive à son terme. « Le scénario de toute cette affaire est directement relié aux détenus libérés », rappelle le comité pour légitimer son indignation et sa détermination à mener des actions dont le contenu sera présenté le 18 octobre, à l'occasion d'une conférence. Le comité accuse Bien avant d'annoncer ses démarches protestataires, le comité déclare, dans son communiqué, sa conviction que le contenu de ce dossier contient « fabrication, falsification et fraude à l'encontre de tous les détenus ». Et de citer pour preuves, « l'enlèvement et la détention forcée des détenus avant toute charge, le refus d'autoriser les avocats à photocopier les dossiers et le refus du tribunal d'enquêter sur les cas de torture des détenus ». Le comité dit ainsi douter de la crédibilité des procès verbaux et accuse les autorités de «violation de la confidentialité de l'enquête ». Par ailleurs, le comité rappelle que les événements attribués « à tort » aux détenus remontent au début des années 90. « Cette période a été couverte par l'expérience de l'Instance d'équité et de réconciliation (1956/1999), durant laquelle l'Etat lui-même a commis avec tous ses appareils répressifs des violations flagrantes des droits de l'Homme », rappelle-t-il.