La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a organisé jeudi dernier au sein de son siège le premier séminaire de présentation du « Label e-thiq@ pour le commerce électronique au Maroc ». Le lancement effectif est prévu la semaine prochaine. Le commerce électronique a, enfin, son label. Le lancement effectif de e-thiq@ est prévu pour la semaine prochaine au meilleur des cas, comme l'a confirmé Abderrahman Riad, membre de la commission Entreprise de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). L'annonce a été faite jeudi au siège de la Confédération patronale à Casablanca, à l'occasion du premier séminaire de présentation du « Label e-thiq@ pour le commerce électronique au Maroc ». Cette labellisation est censée rétablir la confiance des cyber-consommateurs dans ce segment du commerce. Elle ambitionne également d'apporter un gage en termes de sécurisation dans les modalités de paiement en ligne. Selon Riad, ce nouveau label constitue un gage de conformité des sites web marchands marocains à des règles bien définies et répondant à la règlementation du commerce en ligne en vigueur. C'est aussi un levier de compétitivité pour ces entreprises. Le Label e-thiq@ est adressé, en plus à des sites commerciaux identifiés, associés ou liés, à des entreprises ne proposant pas nécessairement un système de paiement en ligne. S'agissant du volet financement, Riad assure que des négociations sont en cours avec l'ANPME, en vue d'établir une formule d'accompagnement, laquelle consiste en la prise en charge d'une partie du coût du label certifié par la CGEM. Ciblant les entreprises installées au Maroc, quels que soient leur taille ou secteur d'activité, ce dernier est délivré pour une période de deux ans. Il est octroyé à condition d'avoir l'aval d'une commission dédiée (Commission d'attribution), après la réussite du test d'évaluation de la conformité au code de conduite du label. Cette évaluation est assurée par des tiers-experts accrédités. Six cabinets d'expertise, dont Project Data, ont été retenus suite à un appel à candidature lancé auparavant. Seulement 5 % des entreprises nationales font leurs achats en ligne et 6 % y effectuent des opérations de vente. L'instauration de cette certification a nécessité la mise en place de trois instances de gestion et de suivi. Il s'agit de la commission de pilotage englobant la CGEM et le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, la commission de veille, et enfin celle d'attribution composée de la CGEM, du ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, de l'APEBI et de la Fédération nationale des associations de consommateurs. Des mesures d'accompagnement sont également prévues par nombre de partenaires dont le GPBM et BAM, attelés à finaliser quelques actions en faveur du commerce électronique. Barid al Maghrib n'est pas en reste. L'établissement public est en passe de mettre au point des actions relatives aux délais de livraison et la mise à disposition de certification numérique. S'agissant toujours de la restructuration du marché numérique et celui du commerce électronique, Riad annonce que d'autres acteurs feront bientôt partie du paysage dans les mois à venir. Cet événement a été aussi l'occasion pour l'Association marocaine pour le e-commerce et services (AMECSEL) de dresser l'état des lieux et les perspectives de croissance de ce marché. Tawfik Elidrissi, secrétaire général de l'AMECSEL, a mis l'accent sur la nécessité d'éduquer encore plus le consommateur sur la pratique du e-commerce, tout en relevant le faible taux d'accès enregistré au niveau des entreprises. En effet, seulement 5 % des entreprises nationales font leurs achats en ligne et 6 % y effectuent des opérations de vente. Elidrissi a identifié un certain nombre de freins qui bloquent encore l'essor de ce marché : la méfiance des consommateurs, la protection des données personnelles, les déficiences liées à la sécurité des systèmes d'information et à la logistique offerte ou encore aux menaces sérieuses de la cybercriminalité.