A l'image des investisseurs étrangers, nos OPCVM boudent la Bourse et préfèrent se diriger vers des actifs non cotés réputés sûrs. Les titres non cotés ont constitué les véhicules d'investissement les plus usités des OPCVM à fin juillet. En effet, la part de titres d'OPCVM monétaires dans l'actif net s'est amplifiée pour se fixer à 157,1 milliards de dirhams après 154,2 milliards une semaine auparavant ; elle a constitué ainsi 69,24% de l'actif total géré. C'est ce qui ressort de la note de statistiques OPCVM hebdomadaire de la dernière semaine du mois de juillet, publiée par le conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM). « Une méfiance grandissante s'est installée au fil des semaines poussant les investisseurs, de manière générale, à réduire de façon significative leur exposition au marché boursier», expliquent les analystes de la place. Les bons du Trésor et les obligations garanties par l'Etat ont ainsi représenté près de 32,42% de l'actif net. Les titres de créance négociables ont représenté, pour leur part, une part de 22,2% (contre 21,9% une semaine auparavant). Les part des obligations et des actions dans l'actif total ont quasi-stagné à 11,6% et 0,15% respectivement. La proportion des actions étant faible du fait de la difficulté d'accès au capital de sociétés non cotées. De leur côté, la proportion des valeurs cotées dans l'actif total est toujours en baisse. Selon les chiffres du CDVM, celle-ci s'est réduite à 11,83% contre 12,40% une semaine auparavant. Pour cause : «la réduction de l'exposition des investisseurs étrangers (suite aux événements géopolitiques de la région) semble influer fortement sur les décisions d'investissement Actions des autres intervenants. En effet, il a été observé durant ces dernières années que les investisseurs étrangers s'érigeaient en véritables initiateurs de tendance », expliquent les analystes d'Attijari Intermédiation. Ceci a impacté, vraisemblablement, de façon négative le rendement de ces titres. En effet, la catégorie des valeurs cotées a présenté à fin juillet une contreperformance hebdomadaire de -3,49% contre -2,66% une semaine auparavant, soit une perte mensuelle de -4,59%.