Avec le démarrage, la saison prochaine du championnat Pro-élite de football, le sport marocain entame sa mue vers le professionnalisme, soit des sportifs au top, des structures adaptées… et des spectacles enfin dignes de ce nom. Le chantier est vaste et porte sur rien de moins que la professionnalisation du sport. Entendez par là un management qui fait de nos clubs de véritables entreprises, de nos sportifs des personnes évoluant avec contrats, salaires (dignes de ce nom), assurances en tous genres et espérons-le, de grands spectacles. À tout seigneur tout honneur, c'est avec le football que le projet sera entamé et ce, dès la prochaine saison avec l'instauration de la pro-élite dans le championnat. Il a fallu deux ans d'études aux responsables fédéraux pour sensibiliser les clubs et mettre en place un cahier des charges auquel ont répondu toutes les équipes, non sans difficultés. L'année dernière, la fédération a mis en place un plan en faveur des joueurs qui sont désormais considérés comme des professionnels, avec des contrats en bonne et due forme stipulant leurs droits et leurs obligations, ainsi qu'une assurance -maladie, les rassurant dans leur carrière. Pour les joueurs, des contrats en bonne et due forme stipulant leurs droits et leurs obligations, ainsi qu'une assurance- maladie. Elle a également ouvert le chantier des centres de formation qui ont été pris en charge par l'instance fédérale. Egalement lancée, la refonte, dans un souci de transparence, de commissions d'arbitrage et de programmation. A la veille du coup d'envoi de la ligue professionnelle en septembre, la majorité des clubs ont répondu favorablement au cahier des charges, en s'engageant à apporter une caution de 9 MDH et à mettre en place les structures exigées sur les plans financier et administratif. Bon nombre de présidents de clubs ayant démissionné pour dénoncer l'absence de soutien des autorités locales sont revenus sur leur décision après que la fédération leur a promis d'aider les clubs d'élite, en particulier à travers les droits de retransmissions qui seront plus conséquents. Aujourd'hui, le budget des clubs varie de 12 à 45 millions de dirhams, c'est dire si les sources de financement sont restreintes. Selon Zaki Lahbabi, directeur général de TSM, l'agence marketing sportif, «le professionnalisme est un atout majeur pour attirer les financements. Plus le club est professionnel, mieux il est organisé, plus il gagne des titres, plus il attire les sponsors». Le professionnalisme représente aujourd'hui l'ultime solution pour sortir le sport national en général et le football en particulier de sa léthargie. Le ballon rond donne l'exemple en attendant l'extension à d'autres disciplines et la même politique sera élargie à 44 fédérations sportives.