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Villes sans bidonvilles : les raisons du blocage
Publié dans Le Soir Echos le 25 - 07 - 2011

L'échéance 2012 approche alors que le taux de réalisation du programme d'éradication des bidonvilles n'a atteint que 69%. Parmi les contraintes, la difficulté de mobiliser le foncier public.
La mise en œuvre du plan d'action du programme Villes sans bidonvilles s'avère plus difficile que prévu. Le programme Villes sans bidonvilles n'était-il pas un peu trop ambitieux pour faire de 2012 une échéance à sa réalisation. En effet, «les bidonvilles sont un phénomène très dynamique qui progresse à grande vitesse, ce qui rend son contrôle très difficile. Le nombre des familles nouvelles habitant les baraques a augmenté depuis le lancement du programme en 2004», explique un haut responsable proche du dossier ayant souhaité rester dans l'anonymat. Selon notre source, l'état d'avancement du programme ne peut être évalué qu'en fonction de la situation économique des ménages bidonvillois, notamment la pauvreté, et des problèmes d'ordre réglementaire qui font que les couches sociales marocaines les plus pauvres n'arrivent pas facilement à accéder au logement social.
Malgré ce retard, plusieurs avancées ont été enregistrées au niveau de la cadence de réduction des bidonvilles qui est passée de 5 000 en 2004 à 20 000 unités éradiquées aujourd'hui.
La réalisation du programme s'est largement confrontée au problème de la disponibilité du foncier urbanisable. «Si le plan financier a été maîtrisé, le foncier reste une variable non maîtrisable car elle dépend d'autres acteurs indépendants, en dehors du ministère de l'Habitat» ,ajoute la même source. Pour mobiliser un foncier, la procédure est lente et compliquée, notamment les procédures administratives en matière d'expropriation. Sur ce point précis, notre source avance que «l'Intérieur, par le biais des collectivités locales, n'est pas assez impliqué pour chercher des solutions pragmatiques et opérationnelles au problème du foncier surtout au niveau régional. Le problème est assez pesant au niveau de Tanger et Casablanca où les walis ne font pas du foncier une de leurs priorités. Sauf que, dernièrement à Casablanca, les choses ont nettement changé».
Autre difficulté liée au foncier, la flambée des prix. Pour la réalisation du programme VSB, l'Etat s'est focalisé sur le foncier public, qui au-delà des obstacles précités, peut présenter des limites en terme de suffisance. Le foncier privé n'a pas été abordé vu ses prix qui sont 10 à 20 fois plus chers et qui promettent encore d'autres augmentations.
Si la stratégie adoptée actuellement a montré ses limites, les zones d'aménagement progressifs (ZAP) s'avèrent plus efficaces et dont l'expérience a été réussie dans d'autres pays. En effet, les ZAP reposent sur l'idée d'apporter progressivement l'équipement des opérations d'aménagement dans l'objectif de réduire les coûts et de mieux s'adapter au niveau de solvabilité des ménages bidonvillois.
En effet, les ménages seront installés sur des zones à des prix abordables et l'aménagement se fera à fur et à mesure. Ceci permettra de diminuer la facture de l'équipement de près de 50%. Cependant, la réglementation actuelle ne permet pas ce type d'aménagement.
Pour rappel, à fin juin 2011, le programme VSB a profité à un million d'habitants des bidonvilles, soit au total près de 240 000 familles, dont 177 416 ménages relogés, 13 200 autres attendent d'être transférés dans des unités déjà construites et enfin 48 400 familles sont concernées par les logements en cours de construction. Quant aux 109 398 familles restantes, 84 618 d'entre elles sont concernées par des programmes en cours d'étude, tandis que pour 24 780 ménages, il n'y a pas encore de visibilité. À fin juin, 43 villes ont été assainies, tandis que pour les 42 autres, le taux de réalisation diffère d'une ville à l'autre, se situant entre 10 et 100%.
Six ans après le lancement du programme, le Grand Casablanca détient le record national des bidonvilles. Certes, une bonne partie de bidonvilles (douars Skouila, Lakrimate, Thomas et Bachkou) est déjà éradiquée, mais le bilan reste négatif. Seules 45 000 baraques sur 98 000 ont été détruites, soit un taux d'avancement ne dépassant guère les 50%. Pour l'heure, 19 582 unités de logements sociaux sont en cours de réalisation. Le 7 avril dernier, un nouveau programme a été lancé de près de 4,9 MMDH ciblant 45 920 familles. À fin juin, 3 projets sont autorisés et en cours de mise en chantier, sept autres en cours d'autorisation et trois en cours d'études.


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