Comme l'année précédente, Mouhcine Métouali fait parler de lui en menaçant de mettre un terme à sa carrière si les dirigeants refusent son transfert aux Emirats. Finalement, le milieu de terrain a eu gain de cause. En échange, le Raja recevra 500 000 dollars. Mouhcine Métouali, l'enfant terrible du club bidaoui, mais aussi l'un des piliers de l'effectif, fait beaucoup parler de lui mais pas uniquement sur le terrain. Ses sorties nocturnes, son comportement lors des concentrations et ses déclarations intempestives dans la presse ont souvent irrité ses dirigeants. A cela vient de s'ajouter sa décision de vouloir évoluer aux Emirats arabes unis. Face au refus de son club, Métouali aurait menacé de mettre un terme à sa carrière pendant deux saisons pour être considéré comme libre : «Depuis longtemps, il avait émis le vœu d'entamer une carrière professionnelle mais à cause, justement, de son comportement, il n'a jamais réussi son intégration», reconnaît un adhérent qui le suit de près. Le président Abdeslam Hanat a bien eu une discussion avec le joueur à propos de son transfert mais les conditions exigées par le comité sont draconiennes. Le milieu ne pourra jouer dans un club étranger qu'à titre de prêt, ce que le joueur a finalement accepté après beaucoup d'hésitations. «C'est le joueur qui a négocié son contrat avec son agent et le comité de club émirati», explique Said Bouzerouata, le directeur administratif du club. «Nous n'avons pas participé aux discussions. Le Raja a reçu 500 000 dollars pour ce prêt d'un an. Métouali reviendra au club le 31 mai et, par la suite, on verra». Mouhcine Métouali aurait menacé de mettre un terme à sa carrière pendant deux saisons. Ce transfert a soulevé une polémique au sein du comité, car l'un de ses membres aurait été contre le départ du joueur à un moment où le Raja est engagé en Coupe de la Ligue africaine. Voilà qui va compliquer la tâche du président, déjà sur la sellette après le sit-in de centaines de supporters aux portes du club. Le départ de Métouali met fin, pour un temps, à la véritable série de débordements dont le joueur est l'auteur.En dépit des remontrances et autres suspensions, le milieu n'a que rarement tempéré ses ardeurs. On se souvient de son escapade en 2009 en Belgique où il a effectué quelques tests dans des clubs du Plat pays mais qui n'ont pas été concluants. L'ancien président Abdellah Ghallam n'avait guère apprécié ce voyage sans l'autorisation du comité. Finalement, Métouali est rentré au bercail : «C'est un joueur qui a beaucoup de talent et qui a une valeur certaine aussi bien à son club qu'en équipe nationale ; mais c'est au niveau de son mental qu'il y a un blocage, avoue un membre du comité du Raja. Il est imprévisible dans son comportement et cela ne le sert pas». Avec Mhamed Fakhir, la situation n'était pas plus reluisante. A Bamako, lors du match aller en Champions Ligue, le technicien avait surpris Mouhcine Métouali et Hassan Tair en galante compagnie dans leur chambre d'hôtel. Alcool et femmes ne riment pas avec concentration ; et du coup, le comité avait sévèrement sévi en suspendant les deux joueurs à deux matches officiels et onze avec sursis, en plus d'une forte amende d'environ 150 000 DH. Bien plus, le joueur avait été condamné par la FIFA suite à une agression sur l'arbitre du match Petro Atlético-Raja en Coupe africaine. Metouali et Zerouali, les auteurs de cette agression avaient écopé d'une lourde sanction de la part de la FIFA. Verdict : interdiction, pour les deux joueurs, de disputer toutes les compétitions y compris les matches amicaux. Six mois pour Mouhcine Metouali et un an pour Zakaria Zerouali. A Agadir, lieu de concentration d'avant-saison du Raja, le turbulent joueur avait provoqué une grande bagarre qui a duré plusieurs heures. Il fut expulsé par Mhamed Fakhir, tout autant que Abdelmoula Berrabeh et Bouchaib Lembarki, eux aussi, en froid avec le technicien qui quittera d'ailleurs le club au lendemain de son assemblée générale.