Le taux de réussite à la première session du baccalauréat a connu une hausse de 34% par rapport à l'année dernière. A l'inverse, 136 000 élèves devront revoir leurs fiches de révision en attendant le 18 juillet, date de la session de rattrapage. Le jour de l'annonce des résultats du baccalauréat est pour chacun un moment fatidique, marqué d'une pierre blanche sur notre chemin de vie. Lundi dernier, tout le pays a vibré à l'annonce de ces résultats. Cousin, voisine, frère, nièce, chacun connaissait, de près ou de loin, un (potentiel) futur bachelier. A la fin du suspense, plus de 158 000 lycéens (et leurs parents) ont pu pousser un ouf de soulagement. Le taux de réussite à cette session a connu une hausse de 34% par rapport à l'année dernière. Les chiffres officiels ont été annoncés hier à Rabat par le ministère de l'Education nationale. A l'inverse, 136 000 élèves devront revoir leurs fiches de révision en attendant le 18 juillet, date de la session de rattrapage. Sans surprise, ce sont les mêmes branches qui bénéficient des taux de réussite les plus élevés. En tête du peloton, on retrouve les Sciences Maths B (96,8%) et les Sciences Maths A (89,3%). La lanterne rouge des bacheliers est la branche des lettres et des langues originelles (32,2%). Au niveau régional, la palme a été remportée par Oued Dahab-Lagouira (64,7%), tandis que le plus faible taux de réussite a été enregistré dans la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra (36,8%). Les résultats définitifs du baccalauréat 2011 seront révélés le 25 juillet prochain. Mohamed Sassi, directeur du Centre national des examens au ministère de l'Education nationale « 42% des admis ont pu avoir une mention» Êtes-vous satisfait des résultats de cette année ? Les résultats enregistrés cette année viennent confirmer la tendance vers l'amélioration des taux de réussite à cette épreuve. Pour rappel, le taux le plus élevé a été enregistré l'année dernière, puisqu'on a dépassé le seuil de 50% d'admission chez les élèves scolarisés. Cette année, la tendance se confirme, puisque 158 000 bacheliers, soit 40 000 de plus que l'année dernière, ont réussi du premier coup. Ceci représente une augmentation d'environ 34%. Quant au taux d'admission, il a pu atteindre 47% cette année. C'est un taux global, mais il faut savoir qu'on trouve toujours plus de bacheliers parmi les scolarisés. Justement, qu'en est-il des candidats libres ? Se sont-ils présentés en grand nombre aux épreuves ? C'est le phénomène de cette édition du baccalauréat. Les candidats libres ont été plus nombreux à se présenter aux épreuves du 21 juin dernier. Lors des éditions précédentes, ils étaient nombreux à s'inscrire et à finalement ne pas assister aux examens. Le changement est également à noter au niveau de la performance de ces élèves non scolarisés. Cette année, 52% se sont présentés aux épreuves. Quant au taux d'admission, il est passé de 15 à 22%. Au-delà des chiffres et des pourcentages, qu'en est-il de l'évolution qualitative des épreuves ? La semaine supplémentaire a-t-elle servi à quelque chose ? Cette année, 42% des admis ont pu avoir leur baccalauréat avec mention, ce qui représente plus de 67 000 bacheliers. Un autre phénomène enregistré cette année, la quasi-parfaite égalité entre les garçons et les filles pour ce qui est de l'obtention de ce diplôme national. Il reste à préciser que ces résultats positifs sont l'aboutissement de l'effort consenti par les élèves et par leur famille. Ils sont de plus en plus conscients de l'importance d'un tel diplôme pour leur avenir universitaire et professionnel. La décision de prolonger l'année scolaire d'une semaine et de reporter les dates d'examens ont eu un impact positif sur les résultats. Les enseignants ont pu prodiguer des cours de soutien aux élèves. Y a-t-il eu des cas de fraudes, et comment ont-ils été gérés ? Comme chaque année, nous n'échappons pas aux cas de fraudes, c'est un phénomène inhérent à tous les examens. Cette année, nous avons tout de même enregistré un recul de 21% par rapport à l'année dernière. Au total, 407 cas ont été enregistrés. Depuis trois ans déjà, nous avons mis en place une délégation qui se charge de comptabiliser l'ensemble des cas de tricherie.