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Les grandes surfaces dans un vide juridique
Publié dans Le Soir Echos le 06 - 07 - 2011

Mardi, le conseil de la concurrence a présenté en son siège à Rabat, les résultats de l'étude sur la concurrence dans le secteur des grandes et moyennes surfaces.
S'il est un secteur où Abdelali Benamour, président du Conseil de la concurrence, aura du mal à instaurer le nouveau concept d'autorité de régulation et de contrôle des fortes concentrations, c'est bel et bien celui des grandes et moyennes surfaces (GMS). Les failles sont légion, à tel point que les résultats de l'étude sur la concurrence dans cette activité, présentés mardi au siège du Conseil à Rabat par le cabinet Mazars hérissent le poil.
D'abord, le secteur n'est pas réglementé. «Est-ce un choix politique ou idéologique ? Je ne sais pas…», se demande Nabil Bayahya, directeur associé dudit cabinet.
Ce vide juridique ne semble pas encore être comblé par le plan Rawaj, qui selon Bayahya reste une stratégie et non une politique sectorielle. Ce vide favorise les concentrations et les pratiques anti-concurrentielles, au grand dam des nouveaux entrants, des petits commerces ou encore des consommateurs. Déjà, la perception de la concurrence par les opérateurs laisse dégager pour les hypermarchés un abus de position de force.
L'étude note «la dominance des enseignes Marjane et Acima, épaulées par la puissance du groupe ONA-SNI». Chiffres à l'appui, les analystes soulignent, sans pour autant citer de noms, que treize villes marocaines enregistrent des situations de monopoles contre seulement quatre villes connaissant un duopole, au moment où huit villes, surtout les grandes, voient la présence des trois groupes. Toujours selon la même source, il en ressort que l'accès au secteur, notamment les hypermarchés, n'est pas aussi simple que l'on puisse croire. Un certain nombre de barrières à l'entrée sont dressées. Des barrières d'ordre structurel et stratégique. Pour les premières, on peut citer l'économie d'échelles, la mutualisation des services, la facturation des marges arrières…S'agissant des secondes, on note des stratégies de localisation, d'attraction et de différenciation…Sur ce chapitre, les experts recommandent à Métro et Carrefour de s'associer, eu égard à leur faible couverture géographique, l'absence d'influence locale et de capacités de développer une massification des achats. Sans oublier que le contexte actuel ne favorise en rien le fait de rester autonome.
Et là, un défi de taille attend les opérateurs et les futurs entrants : fidéliser les clients et exercer une pression à la baisse, des prix des produits, surtout de consommation de base ou courante, afin de casser l'image haut de gamme attachée à la grande distribution. Là aussi, il faut enlever l'ambiguïté sur le fait que les groupes en place pratiquent le mode de distribution hard-discount. Si bien que cela ne puisse paraitre assez clairement. Car le développement de ce marché requiert l'implantation d'une véritable industrie hard-discount. à part ces freins horizontaux, l'étude rapporte la forte concentration du marché en amont, au niveau de l'approvisionnement (sucre, huile, produits laitiers…) au profit de certains opérateurs. Il est également question de l'optimisation des coûts (logistique, centrales d'achat, savoir faire…).
Les experts mettent l'accent sur un autre point crucial, à savoir les relations entre les entreprises et les fournisseurs. Des relations qualifiées de déséquilibrées et conflictuelles, mettant en question les rapports de force et de négociation de chacune des parties contractuelles.
- Chiffre d'affaires : 15,1 MMDH en 2009.
- 4 opérateurs et 7 enseignes (106 magasins).
- 95% du chiffre d'affaires émane des activités commerciales et de distribution.
- Part de marché : 12% contre 88% pour le commerce traditionnel.
- Part de marché : Marjane(64%), Métro et Label Vie(28%), Asswak Assalam (8%).
- Marge bénéficiaire : 15 à17%.
Bien que ce constat ne fait pas l'unanimité, l'étude laisse entendre que le pouvoir des enseignes est supérieur à celui des fournisseurs, du fait que le chiffre d'affaires des fournisseurs ne dépasse pas les 15%. Ce qu'il faut retenir c'est que le pouvoir de négociation dépend du pouvoir de la marque, de sa part de marché et de son évolution, de la visibilité et du potentiel d'exposition au consommateur ainsi que du niveau de concurrence dans la branche.
Un constat à manier avec précaution, d'autant que d'autres éléments surgissent, à l'exemple de l'abus de position dominante envers les fournisseurs, le recours aux clauses restrictives au niveau des contrats commerciaux, les prix pratiqués, la gestion de stock, les conditions d'approvisionnement ou encore les ristournes de fin d'année et les marges arrières. Voila un autre point de discorde, sachant que la pratique de ces marges est interdite sous d'autres cieux. C'est la raison pour laquelle les initeurs de l'étude recommandent la mise en place d'un audit en la matière. Ils recommandent enfin d'installer le service de médiation et de développer le petit commerce parallèlement à la progression des GMS.


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