Le Nord et le Sud Soudan ont signé un accord pour mettre fin aux combats dans la région du Kordofan-Sud. Les belligérants soudanais ont signé mardi un accord mettant fin aux affrontements dans la région du Kordofan-Sud. La médiation de l'Union Africaine conduite par l'ex-président sud-africain, Thabo Mbéki, a porté ses fruits. Cet accord prévoit la création, d'une part, d'un comité politique conjoint qui aura la mission d'administrer la région du Kordofan-Sud dont le statut n'avait pas été défini par le référendum qui a scellé la partition du Soudan le 9 janvier dernier. Le gouvernement du Nord-Soudan et le SPLM (Mouvement populaire de libération du peuple du Soudan), qui représente le Sud, devront désigner les membres de ce comité en vue de définir une politique de sortie de crise. L'ONU a envoyé 4 200 Casques bleus pour surveiller la province d'Abeyi. D'autre part, un processus de consultation populaire sera mis sur pied et restera en vigueur même après le 9 juillet prochain, date à laquelle le Sud-Soudan deviendra officiellement un Etat à part entière. Concernant la sécurité de la région, un autre comité sera mis en place pour définir les modalités de son statut. Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté le 27 juin l'envoi de 4 200 Casques bleus à Abeyi, la frontière entre le Nord et le Sud Soudan. Ils sont chargés de veiller au respect de l'accord de démilitarisation de cette province. En effet, la province d'Abeyi, très riche en pétrole et en ressources minières, est revendiquée à la fois par Khartoum et Juba, capitale du Sud-Soudan. L'objectif des Nations Unies est de pacifier la frontière et de protéger la population civile après l'indépendance du Sud.