Du 21 au 23 juin, 382 180 lycéens plancheront sur les épreuves du baccalauréat. La barre des 50% de réussite avait enfin été franchie l'année dernière. Qu'en sera-t-il cette année ? Fini le bachotage de dernière minute, le jour «J» est arrivé ! C'est aujourd'hui qu'auront lieu les épreuves nationales du baccalauréat, auxquelles participent cette année 382 180 candidats, soit une hausse d'environ 14 % comparé à l'année dernière. Parmi eux, 164 997 sont inscrits dans le « pôle des lettres et de l'enseignement originel », contre 217 183 dans le « pôle scientifique et technique », sections dont le succès ne cesse de croître. Ces chiffres ont été révélés hier à Rabat, lors d'un point de presse organisé par le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique. Mohamed Sassi, directeur du Centre national de l'évaluation et des examens au sein de ce ministère, a fièrement rappelé que l'an passé, le taux de réussite avait – enfin – dépassé la barre des 50%, atteignant plus précisément 51,67%. Un taux qui reste très insuffisant, et qui n'est pas là pour rassurer les futurs bacheliers et leurs parents. Youssef Belkasmi, secrétaire général du secteur de l'enseignement scolaire au ministère de l'éducation nationale, n'est pas de cet avis, et qualifie au contraire ce maigre taux de « baromètre de qualité de l'éducation nationale» qui, ainsi, démontre que des critères doivent être respectés pour obtenir le fameux sésame. « Depuis 2 ans, 35% des bacheliers obtiennent le baccalauréat avec mention», ajoute-t-il. Encore faut-il donner les moyens aux futurs bacheliers d'atteindre le niveau requis. Cette année, les candidats inscrits sur le portail taalim.ma pourront recevoir leurs résultats par email, accompagnés des relevés de notes détaillés. Parmi ceux qui pâtissent du plus faible taux de réussite, les candidats libres qui remportent la palme et ce malgré leur nombre élevé au moment de l'inscription aux épreuves. Cette année, ils constitueront environ 21% du total des inscrits, en nette hausse par rapport à l'an passé. D'après Mohamed Sassi, « ces chiffres devraient encourager les personnes non scolarisées et qui souhaitent passer les épreuves du baccalauréat, à s'inscrire». Quant à leur faible taux de réussite, Youssef Belkasmi l'explique par le choix de la section (le plus souvent littéraire), ainsi que par l'entrain des candidats libres, qui diminue entre leur inscription et le jour des épreuves. Après avoir planché sur les épreuves du baccalauréat, les candidats se dirigeront, à moitié soulagés, vers la plage, en attendant les résultats qui leur diront si une seconde étape, celle du rattrapage, s'avèrera nécessaire ou non. Nouveauté cette année, la possibilité pour les candidats de recevoir leurs résultats par email, accompagnés des relevés de notes détaillés, et ce via le portail taalim.ma. Au lendemain des épreuves, la chaîne de correction ne fera que commencer. Cette année, 3 100 000 copies vont tomber entre les mains de près de 37 000 correcteurs. Après la session normale qui se tient du 21 au 23 juin, une session de rattrapage aura lieu du 18 au 20 juillet. Il faut remonter à 1917 pour assister à l'organisation du premier examen du baccalauréat (français à l'époque) au Maroc. Dénommé « baccalauréat de l'enseignement secondaire », il avait enregistré la participation de 24 candidats seulement, et ce dans trois villes que sont RabatCasablanca et Tanger. Il a fallu attendre 1968 pour assister à l'institution du baccalauréat marocain, au cours duquel deux sessions étaient organisées, en fin d'année et à la mi-septembre. Réformé à maintes reprises, le système du baccalauréat a connu son dernier revirement en 2001, avec l'institution de trois composantes que sont «le contrôle continu en Terminale » (qui compte pour 25% de la note finale), « l'examen normalisé régional portant sur les matières secondaires » (25%), et, enfin, l'examen national en Terminale, portant sur les matières principales (50%).