L'UE vient de financer un projet de jumelage pour le renforcement des capacités d'intervention de l'Ompic en matière de promotion et de protection des droits de propriété industrielle et intellectuelle. Les projets de jumelage institutionnels entre le Maroc et l'Union européenne vont bon train. Lundi dernier, au siège de l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) à Casablanca, un projet de jumelage pour le renforcement des capacités d'intervention de l'Ompic en matière de promotion et de protection des droits de propriété industrielle et intellectuelle a vu le jour. Ce projet, qui s'inscrit dans le cadre du programme d'appui au plan d'action Maroc-UE ,est financé par ce dernier à hauteur de 8,8 millions de dirhams. Intervenant à cette occasion, Camelia Suica, chef de délégation adjointe de l'UE, souligne que cette initiative vise à mettre en valeur les ressources humaines de l'Ompic leur permettant de bénéficier de l'expérience et de se doter du savoir- faire de leurs homologues français (Institut national de la propriété Industrielle, INPI) et portugais (Institut national de la propriété Industrielle du Portugal, INPIP). Le développement de la contrefaçon au Maroc nuit automatiquement au marché industriel européen. D'une durée de 18 mois, ce dispositif permettra de lutter contre la contrefaçon, fléau à cause duquel l'UE accuse des pertes sèches de 200 milliards d'euros, selon Suica. Sans parler de ses retombées négatives sur la capacité d'innovation et par effet, de ricocher sur l'emploi. Ce qui ne manquerait pas d'impacter à la baisse le rythme d'évolution de la machine économique. Si à l'échelle de l'UE le manque à gagner atteint des seuils alarmants, quid de notre pays ? De l'avis de Ahmed Réda Chami, ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies qui n'avance pas de chiffres, ce projet vient à point nommé. Le ministre explique que sa finalité constitue à instaurer une atmosphère de confiance entre les deux partenaires historiques. Au-delà de la reconnaissance des efforts déployés par le Maroc dans ce sens, il faut savoir que le développement de la contrefaçon au Maroc nuit automatiquement au marché industriel européen. Une autre façon de dire : préserver les intérêts économiques de notre premier partenaire commercial. M.M.