Les deux groupes français ont signé un protocole d'accord portant sur la création d'une co-entreprise spécialisée dans la fabrication de faisceaux de câbles et d'armoires électriques ferroviaires. Les deux groupes français Alstom et Nexans viennent de signer, mercredi au siège du ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies à Rabat, un accord de joint-venture portant sur la création d'une société commune spécialisée dans la fabrication de faisceaux de câbles et d'armoires électriques ferroviaires. Jean-Michel Geffriaud, Senior vice président Sourcing & Components d'Alstom Transport a annoncé, à cette occasion, que « la future co-entreprise sera détenue à parts égales par Alstom (50%) qui apportera la charge de travail initiale et assurera la conception des sous-ensemble, et par Nexans (50%) qui pilotera leur industrialisation et leur production ». Et d'ajouter que le démarrage effectif des activités est prévue pour le début de l'année prochaine. Ce dernier nous a confié que la nouvelle alliance lancera sa production avec un effectif moyen recruté et formé localement, de l'ordre de 200 personnes. Ce chiffre devrait grimper à 400 personnes, en 2015, et à 650 à l'horizon 2018. L'investissement initial, faut-il le souligner, s'élève à quelque 600 millions d'euros. A la question sur la ville qui abritera la nouvelle unité industrielle, il nous a répondu que le choix n'était pas encore définitif. 30 millions de passagers Ahmed Réda Chami, ministre de l'industrie, pour sa part, affirme qu'il est fort probable que Fès, la capitale spirituelle, soit choisie pour l'implantation de cette usine. Le ministre souligne également que l'essentiel de la production (environ 75%) sera destiné à l'export. « Ce projet d'envergure favoriserait le développement d'une véritable filière ferroviaire à même d'assurer l'approvisionnement des fournisseurs locaux », fait remarquer Chami. Cet investissement vient accompagner le développement du marché ferroviaire au Maroc, à la veille de l'introduction du train à grande vitesse (TGV) totalisant un investissement de deux milliards d'euros. À noter enfin que le nombre de passagers du réseau ferroviaire est passé de 14 millions pour se situer à plus de 30 millions aujourd'hui, selon Karim Ghellab, ministre des transports et de l'équipement. Mohamed Mounjid