Le Cube-Rabat accueille l'exposition de photographies Latitude 34 . Malika Sqalli y signe un périple visuel le long de la parallèle 34 entre sa ville natale Rabat et Los Angeles. De Malika sqalli est une funambule entre photographie, images en mouvement et poésie, aux origines croisées entre le Maroc et l'Autriche. Elle présente ce soir le premier volet de son exposition de photographies à la galerie « Le Cube independant art room» à Rabat. Latitude 34 est une documentation en images et en écrits qui traduit le périple qui a amené l'artiste de Los Angeles à Rabat le long du parallèle 34. « J'ai pris mon départ à Santa Monica à Los Angeles (34° 02') et j'ai fait le chemin jusqu'à Carolina Beach (34° 02') sur la côte Est des Etats-Unis qui fait face à ma ville natale Rabat (34° 02'), puis continué à partir de Rabat sur ce même parallèle», explique-t-elle. Elle y capte l'éternel chassé-croisé entre les chiffres et la nature ainsi que les lignes et leur sens déroutant dans une démonstration visuelle aux allures de reportage-photo. Dans Latitude 34, rien n'est banal ou stérile, les données soliloquent dans un monologue visuel esthétiquement puissant. L'artiste y habille les mots et les nombres d'un concept et leur ôte toute platitude, sur fond de poésie picturale. « J'ai tendance à me lasser du confortable et du prévisible. Et j' aime bien « donner un sens aux lignes, aux nombres, à des concepts et des idées juxtaposés, des assemblages aléatoires et des enchaînements qui créent un nouveau sens, une nouvelle image ou un nouvel état d'esprit ». En effet, dans Latitude 34 se succèdent ciels, averses, tempêtes, lignes de communication dont câbles, rails, trains, routes, sentiers, couchers et levers de soleil, reflets, traces du temps, maisons et voitures abandonnées ou détruites. Née à Rabat, il y a 34 ans, la photographe sera présente au vernissage pour introduire ce travail. Artiste vagabonde et portée vers la poésie, elle l'incruste souvent dans ses œuvres et conforte l'éloquence de ses images par des élans lyriques. « La poésie, je la trouve souvent dans les fissures, craquelures, cicatrices, lignes du temps et de l'histoire, dans le dialogue et la tension entre l'homme et la nature, la technologie et la tradition, l'ancien et le nouveau», dit-elle. Un terrain propice à l'émotion. Vernissage le mardi 7 juin 2011 à partir de 18.30h en présence de l'artiste jusqu'au 30 juin 2011 Le Cube – independent art room. 2, rue Benzerte, 1er étage. Rabat. [email protected] Paola Frangieh