Une programmation chaotique, un arbitrage contesté, des joueurs en grève, des présidents qui rendent le tablier, des scandales sur la place publique, des hooligans qui sèment la terreur… La crise du football national augmente le scepticisme quant au lancement de la ligue professionnelle. Une programmation chaotique, un arbitrage contesté, des joueurs en grève, des présidents qui rendent le tablier, des scandales sur la place publique, des hooligans qui sèment la terreur… La crise du football national augmente le scepticisme quant au lancement de la ligue professionnelle. Les joueurs du MAT, en grève pour non-paiement de leurs salaires et autres primes, ont lancé un véritable pavé dans la mare. Ces derniers ont affirmé que leur président Abdelmalek Abroune leur aurait demandé de lever le pied lors de la dernière rencontre du championnat l'an dernier face à l'OCS. Pour rappel , les Safiots et les Zemmouris de l'IZK étaient les plus menacés par la relégation. Le MAT a perdu à Safi sur deux buts de Nemli tandis que l'IZK perdait chez lui face au DHJ. Du coup , Khémisset a accompagné l'ASS en 2e division. En son temps , le président Zémmouri, Mohamed Gartili, avait crié au scandale et au complot. Aujourd'hui , les joueurs nordistes sont sortis de leur silence et ont étalé ce sale linge sur la place publique. Gartili n'a pas laissé passer l'occasion et a saisi – à nouveau – la FRMF et… la FIFA. Le plus curieux , c'est l'absence totale de réaction de la part du président de la fédération Ali Fassi Fihri , comme si cette affaire ne le concernait pas. Cela nous rappelle un peu le fameux match à scandale Valenciennes- OM en 93, et qui avait défrayé la chronique dans le milieu du football français. Une affaire de corruption dévoilée par des joueurs de VA dont certains ont été mis en examen ; de même que l'ex-président de l'OM, Bernard Tapie, et d'autres dirigeants avaient été inculpés à l'époque. L'OM fut déchu de son titre et l'UEFA exclut les Marseillais de la Coupe de la League. Gartili veut mettre ses menaces à exécution. Grave pour le football national en proie à une crise sans précédent. Si la fédération a eu le mérite de mettre en place des garde-fous pour protéger les joueurs et les clubs en imposant les droits et les obligations de chaque partie, les termes des contrats ne sont souvent pas respectés, en particulier par de nombreux clubs. Ces derniers ne sont pas à jour quant au paiement des salaires et des primes des joueurs et des entraîneurs, qui doivent parfois patienter des mois avant la régularisation de leur situation. Las d'attendre des soutiens financiers qui n'arrivent pas, certains présidents ont claqué la porte avant la fin de la saison, d'autres sont sur le point d'en faire autant. Le Général Kanabi de l'AS FAR a été le premier à rendre le tablier, suivi par Mustapha Moundib du DHJ et par Abdelmalek Abroune du MAT. D'autres ont menacé aussi de quitter le navire. Doumou est victime d'une véritable cabale de la part d'une frange de supporters et d'adhérents. Abderrazak Sebti, le président du WAF avait même confirmé sa démission, mais s'était rétracté. Mérouane Bennani, patron du MAS, dépité par le manque de soutien des autorités locales ne veut plus continuer à payer de sa poche. Au KACM, c'est un comité provisoire qui gère le club dans une anarchie indescriptible. La plupart des responsables vous diront qu'ils ne peuvent gérer leur club sans moyens. D'autres s'insurgent contre une programmation tatillonne qui n'a pas fait l'unanimité. Jamais une journée de championnat ne s'était étalée sur plusieurs jours de la semaine. L'arbitrage a été plus que contesté cette saison. Les turpitudes des hommes en noir ont faussé beaucoup de résultats. Tous les clubs ont eu leur part d'injustice, dans l'indifférence totale. Enfin , la sécurité n'est plus assurée dans et autour des stades. Le hooliganisme n'a pas été éradiqué. La solution n'a pas été trouvée pour mettre fin à une situation qui commence à exaspérer beaucoup de monde. Nos stades sont devenus la cible de voyous qui se sont acharnés sur les strapontins causant pas mal de dégâts. Pour lancer la ligue professionnelle, la fédération a émis un cahier des charges sur lequel nous reviendrons et qui exige de chaque club une ridicule caution de 9 Millions de DH, le salaire d'un mois de certaines stars du ballon rond. Voilà dans quelle situation Ali Fassi Fihri veut lancer la ligue professionnelle. Chimère !