Les premières assises de la jeunesse, initiées par le département de tutelle, se tiendront les 23 et 24 mai, en vue d'élaborer et de définir ce qui sera désormais considéré comme la Stratégie nationale intégrée de la jeunesse. Les premières assises de la jeunesse, initiées par le département de tutelle, se tiendront les 23 et 24 mai, en vue d'élaborer et de définir ce qui sera désormais considéré comme la Stratégie nationale intégrée de la jeunesse. Les premières assises de la jeunesse regrouperont durant deux jours à Bouznika, 700 jeunes participants représentant différentes sensibilités politiques et associatives. Divers départements ministériels seront également présents. Cette manifestation vise, selon ses initiateurs, une mise à contribution de l'ensemble des acteurs agissant dans les domaines de la jeunesse, afin d'établir une charte permettant au gouvernement, d'ici 2012, de mettre en place un plan national intégré de la jeunesse. Celui-ci engloberait l'ensemble des aspects relatifs à la condition juvénile en matière de formation, de loisir, d'emploi et de santé. Il serait utile de rappeler que cette initiative, selon les organisateurs, n'est pas le fruit de la conjoncture caractérisée par ce mouvement de jeunesse marquant l'actualité aussi bien au Maroc que dans le reste du monde arabe. En effet, le département concerné ayant mené une étude sur l'ensemble des régions du pays, afin de déterminer les besoins socioculturels des jeunes depuis plus d'un an, a voulu inscrire ces besoins dans un cadre global, prenant en considération les droits civiques et politiques de cette tranche d'âge. L'étude permettra de susciter un débat autour des thèmes relatifs aux questions de la citoyenneté, de l'action politique et des autres sujets qui ne sont pas de moindre intérêt. L'une des premières constatations émanant de cette étude ayant démontré l'inadéquation de l'offre de services étatiques aux besoins réels de la jeunesse marocaine en terme de formation, de loisir, d'emploi et de santé, représente encore une fois la preuve de l'extrême urgence devant marquer l'action gouvernementale en faveur des jeunes. Le grand malaise dont souffre cette catégorie qui représente une grande partie de la population, ne s'apparente pas uniquement au malaise existentiel éprouvé à un moment de la vie, car il prend fondamentalement racine dans une situation de grande précarité touchant l'ensemble des domaines devant permettre aux jeunes d'accéder à une formation de qualité ou à un emploi valorisant leurs compétences, mais aussi de bénéficier d'une action culturelle et artistique pérenne et de jouir des loisirs leur permettant de s'intégrer harmonieusement au sein de la société. Ainsi, à un moment où les grands mouvements de jeunesse sont à l'avant-garde des bouleversements qui secouent le monde arabe balayant des régimes appartenant à un âge révolu, le Maroc ayant opté depuis longtemps pour la voie la plus salutaire, est appelé aujourd'hui à mobiliser sa jeunesse – son potentiel le plus précieux – afin de conjuguer l'ère de la liberté et la grande entreprise de réforme concrétisant les aspirations de cette jeunesse de se positionner à l'avant de l'action sociale. De la sorte, le modèle de société auquel aspire le pays, qui se conforme parfaitement avec ce qui fait le propre des temps modernes, exige une prise de conscience globale et soucieuse de l'enjeu historique nécessitant l'engagement de tous, pour faire triompher l'idéal de la démocratie et enraciner les nobles valeurs humanistes de la modernité, qui visent l'affranchissement de l'homme de toutes formes de servitude et de précarité. Il est évident que l'ensemble des chantiers stratégiques desquels le devenir du Maroc dépend en grande partie, déterminent aussi l'avenir de l'ensemble de la jeunesse nationale. En effet, qu'il s'agisse de la réforme de l'école, de la valorisation du système de formation, de la réhabilitation de la culture et le renouveau des arts, ou encore de la mise à niveau de l'entreprise et la promotion de l'emploi, l'aboutissement de ces grands chantiers implique nécessairement un changement de cap. Ce dernier permettra aux jeunes d'aller au-delà de la contestation, afin d'accéder à la contribution constructive. Toutefois, tout cela ne sera réalisable que si les stratégies d'action élaborées et les modalités de mise en œuvre riment parfaitement avec bonne gouvernance et approche participative engagée. L'enthousiasme de la jeunesse est porteur de grands espoirs, seuls les peuples ayant su sauvegarder cette belle flamme de vie, se sont engagés sûrement sur le sentier lumineux de l'avenir radieux, garantissant aux jeunes l'épanouissement, et aux moins jeunes le sentiment d'accomplissement du devoir, et la transmission de la part la plus magnifique de la tradition.