Ahmed Reda Chami, ministre de l'Industrie et du commerce et des nouvelles technologies a présenté hier devant le souverain le bilan 2010 du Pacte national pour l'émergence industrielle. Le Pacte national pour l'émergence industrielle a clôturé l'année 2010 sur une note positive. Le bilan présenté devant le souverain hier à Casablanca par Ahmed Reda Chami, ministre de l'Industrie et du commerce et des nouvelles technologies à l'occasion de la tenue des deuxièmes assises de l'industrie, laisse croire que les réalisations sont au rendez-vous. En effet, depuis 2004, date de lancement de la stratégie industrielle Emergence, le nombre de postes d'emplois créés a atteint 115 000 contre plus de 100 000 en 2009 et 44 000 en 2004 générés essentiellement par quatre secteurs clés que sont l'aéronautique, l'automobile, l'électronique et l'offshoring. L'analyse des chiffres montre clairement que les métiers de l'automobile et de l'offshoring se taillent la part de lion en termes de création d'emplois en 2010, avec respectivement 51 800 et 46 000. Du côte de l'évolution des exportations des métiers mondiaux du Maroc, l'année 2010 a vu la valeur des ventes à l'étranger grimper de 36% par rapport à l'année précédente pour se situer à 35,5 milliards de dirhams. C'est le secteur de l'automobile qui s'accapare le gros morceau avec une somme de 18,9 milliards de dirhams contre 6,8 pour l'électronique, 6,2 pour l'aéronautique et 6,3 pour l'offshoring. Le ministre s'est dit également satisfait du rythme d'évolution des autres chantiers de la stratégie industrielle du pays que ce soit pour les plateformes industrielles intégrées, la formation, la compétitivité des petites et moyennes entreprises ou encore des climats des affaires. Chami souligne que plus de 1 500 hectares de plateformes «ont été placées auprès des aménageurs des développeurs et sont en cours de réalisation» sur un total de 2 000 hectares prévues initialement. Sur la liste des plateormes on cite les P2I Offshoring (Casablanca,Tetouan, Oujda…), les P2I automobile (Tanger automotive city et Atlantic free zone), les P2I aéronautique, les P2I généralistes… Le ministre a annoncé la création de nouvelles zones d'activités économiques ZAE et la réhabilitation des zones industrielles comme le cas de celles d'El Jadida, Ouarzazate et Oulad Haddou. Les résultats de l'appel à manifestation d'intérêt pour la sélection des projets font office de 9 projets sélectionnés avec une subvention totale se chiffrant à 43,7 milliards de dirhams. Il a rappelé également que la zone industrielle de Kénitra sera fin prête la fin du mois de septembre prochain. Déjà plus de 50 hectares ont été commercialisés ce qui permet la création de plus de 5 000 emplois. N'empêche que la marche des travaux d'aménagement de certaines plateformes industrielles connaît quelques freins liés essentiellement au casse-tête du foncier et du financement à l'exemple des zones de Casablanca, Fès et Settat. Sur un autre chapitre lié cette fois aux mesures d'appui et d'accompagnement des secteurs touchés par la crise mondiale, Chami a assuré que le textile et les industries agroalimentaires qui ont réalisé au terme de l'année précédente une hausse de leur chiffre d'affaires à l'export de 4%, vont bénéficier cette année d'outils de soutien émanant essentiellement de l' Agence marocaine de développement des investissements AMDI, les Centres régionaux d'investissements CRI et les dirigeants des plateformes industrielles. Objectif : créer 20 000 nouveaux emplois. Enfin Chami n'a pas manqué de mettre l'accent sur un certain nombre d'entraves qui bloquent encore l'amélioration du climat des affaires au Maroc. A la clef, la complexité des procédures administratives qui demeurent injustifiées et inacceptables. Et ce malgré la mise en vigueur de nouvelles lois facilitant la création d'entreprises.