Le parti de l'Istiqlal a tenu, samedi et dimanche, une session ordinaire de son Conseil national. La question de la tenue d'un congrès extraordinaire de la Balance n'a pas eu voix au chapitre, durant ces deux journées. Fer de lance de cette demande, la jeunesse du PI conduite par Abdelkader El Kihel a manifestement opté pour le silence, reniant ainsi une décision, la semaine dernière, de son Comité exécutif. Dans ses déclarations au Soir échos, Moulay M'Hamed Khalifa assure que la jeunesse de son parti «n'a pas eu l'audace suffisante pour mettre au débat la question de la tenue d'un congrès extraordinaire de l'Istiqlal lors de cette session du parlement de l'Istiqlal». L'ancien ministre s'est refusé à commenter certaines informations attribuant à des pontes du parti, la paternité de cette idée, estimant que la jeunesse n'est qu'une caisse de résonance affidée aux hommes forts du parti. En revanche, M'Hamed Khalifa s'est dit partisan de l'organisation d'une telle messe extraordinaire non pas uniquement pour les istiqlaliens mais également pour les autres formations politiques. «La vague de réformes doit impérativement toucher tous les partis. La durée de vie de ce gouvernement ne peut pas dépasser le mois de novembre. Et pour cause, une nouvelle Constitution exige de nouvelles élections législatives, lesquelles amèneront un nouveau gouvernement», argumente-il. «Les formations politiques ont besoin également de qualification. Les réformes de la Constitution leur offrent une occasion idoine pour régler leurs pendules à l'heure. Il serait réellement déplorable que les partis ne bénéficient pas de cette dynamique», ajoute-il. Compte à rebours pour Abbas El Fassi Pour mémoire, l'adoption de la Constitution de 1996 avait été suivie immédiatement par la tenue de législatives anticipées, lesquelles avaient porté à la Primature, l'ancien premier secrétaire de l'USFP, Abderrahman El Youssoufi, en 1998. Toutes les conditions sont réunies pour un remake du même scénario en 2011. Un congrès extraordinaire du PI est une option à ne pas écarter. Nombreux sont les candidats qui piaffent d'impatience pour prendre le gouvernail. Les Taoufiq Hjira, Hamid Chabat, Nizar Barak ou encore Karim Ghellab se voient déjà en successeur potentiel à l'actuel secrétaire général. Le compte à rebours de l'ère Abbas El Fassi a commencé dès la fin du 15e congrès du PI tenu en janvier 2009. Le troisième mandat dont il avait bénéficié était motivé pour son statut de Premier ministre puisque le règlement interne de la Balance limite à deux les mandats du secrétaire général. A la question de savoir si Abbas El Fassi a fait un appel pour la tenue d'élections législatives anticipées, notre interlocuteur a répondu par la négative. «Le secrétaire général s'est uniquement demandé si la prochaine étape de cet agenda politique serait un rendez-vous avec les urnes. Le dossier des élections n'est pas entre les mains du gouvernement, c'est le ministre de l'Intérieur qui le gère et de façon opaque». Un cas d'école